Bien marrant, votre article.
Il y a la même chose avec le kacher, mais ça se voit moins, parce que c’est dans des boutiques « spécialisées ». On a comme ça du vin kacher, des oeufs kacher, et pourquoi pas un jour de la farine kacher, etc. C’est bien connu, on égorge sans étourdissement !
C’est la nature de tout système commercial de ratisser ses clients le plus largement possible, en les sectorisant pour se simplifier la tâche. La structure même de l’entreprise s’y plie : on a un chef de produits « pâte à tarte », un autre « jambon de dinde », et certainement un spécialisé dans le halal. et évidement, on étiquette tout hala, pour mieux vendre. Bientôt, comme vous dites, il y aura des couches hala et du dentifrice halal.
La politique s’y est mise déjà dès les années 70 : rappelez-vous, vers 77, Giscard
créait une radio pour jeunes (c’était Fréquence 7, réapparue depuis sous
le nom Le Mouv’), une pour vieux (on disait « troisième âge », en fait on visait les retraités : c’était Radio Bleue, devenue
Fréquence Bleue), et ainsi de suite. Depuis, on croule sous les mesures
« catégorielles » et les discours « ciblés ».
Le communautarisme au service du marketing. D’ailleurs, le communautarisme et le marketing, si on regarde bien, c’est la même chose : raisonner par groupe. Not’Président est bien là-dedans lui aussi : un Rom force un barrage et se fait flinguer, ses copains se vengent sur le commissariat, et on se venge sur tous les Roms.
L’aboutissement du système, c’est : chacun dans son magasin de communauté, avec ses marchandises de son monde, sa langue, son quartier, ... bref, comme les riches de Neuilly-Auteuil-Passy : chacun chez soi, les autres au loin. Quelle société !