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Commentaire de Senatus populusque

sur En France, un écrivain, père de huit enfants, est incarcéré pour ses recherches historiques


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Senatus populusque (Courouve) Senatus populusque 10 août 2010 12:31

Dans la revue Commentaire, n° 80, hiver l997-98, les historiens Ernst Nolte et François Furet s’accordaient sur la légitimité de ce débat .Leur correspondance a été publiée (Plon, 1998 ; Hachette Littératures, collection Pluriel, n°  971, 2000). Le 5 septembre 1996, Nolte écrivait à Furet :

«  Il faut répondre aux arguments révisionnistes par des arguments et non en engageant des procès. [...] Je me sens provoqué par [le révisionnisme], et je ne me vois pourtant pas m’associer à ceux qui veulent mobiliser les procureurs et la police contre lui. [...] Je considère comme fondamentalement fausse l’affirmation selon laquelle, si l’essentiel est incontestable, aucune affirmation particulière n’aurait plus besoin d’examen, et tous les doutes ne pourraient provenir que d’intentions mauvaises. Je crois qu’on menace, au contraire, le noyau de la chose, lorsque on veut soustraire l’écorce à la discussion. Non pas certes le caractère factuel de ce noyau, mais le rang et l’importance qu’on lui accorde. »

Ce à quoi François Furet répondait, le 30 septembre 1996 : « Rien n’est pire que de vouloir bloquer la marche du savoir, sous quelque prétexte que ce soit, même avec les meilleures intentions du monde. C’est d’ailleurs une attitude qui n’est pas tenable à la longue, et qui risquerait d’aboutir à des résultats inverses de ceux qu’elle prétend rechercher. C’est pourquoi je partage votre hostilité au traitement législatif ou autoritaire des questions historiques. L’Holocauste fait hélas partie de l’histoire du 20e siècle européen. Il doit d’autant moins faire l’objet d’un interdit préalable que bien des éléments en restent mystérieux et que l’historiographie sur le sujet n’en est qu’à son commencement. »

 À noter que, dans leurs Mémoires, ni Churchill, ni de Gaulle, ni Eisenhower, ni le maréchal Joukov, n’ont mentionné les chambres à gaz nazies. Par ailleurs, les contradicteurs de Robert Faurisson restent partagés entre ceux qui disent qu’il y a abondance de preuves et ceux qui disent que toutes les preuves ont été effacées ; il faudrait choisir.


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