Dites, c’est quoi cette obsession du « Café du commerce » ?
Il n’y a rien de péjoratif dans le café, au contraire.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Caf%C3%A9_%28%C3%A9tablissement%29
Catalyseur du siècle des Lumières, période très importante dans la formation du monde qui a élaboré une nouvelle philosophie mettant l’accent sur la rationalité et la logique dans le but de battre en brèche la tradition, la superstition et la tyrannie qui régnaient alors, le café a changé le monde.
Les cafés sont devenus très vite un centre de diffusion des nouvelles
et actualités. Les cafés étant des centres de transmission des
renseignements, les discussions intellectuelles y ont naturellement
prospéré. Tout le monde avait droit à la parole dans les cafés, même
s’ils n’étaient pas gentilshommes ou riches.
Dans ces lieux, on discutait et on se disputait à propos de tous les grands sujets, religion, politique, arts. L’écrivain irlandais Jonathan Swift
écrivit à un ami, suite à une visite dans un café : « I am not yet
convinced that any Access to men in Power gives a man more Truth or
Light than the Politicks of a Coffee House » (Je ne suis toujours pas
convaincu que les informations des hommes de pouvoir aient plus de
vérité ou apportent plus de lumière que les discussions politiques d’un
café). C’est dans cette ambiance que les Lumières pouvaient promouvoir leur philosophie[4]. Circulait plus ou moins librement dans les cafés, celle-ci a ouvert la voie à deux révolutions importantes, la Révolution française et la Révolution américaine. D’ailleurs, durant leur séjour en France, les Insurgents américains John Paul Jones, Benjamin Franklin ou Thomas Jefferson fréquentèrent le café Procope. Ce dernier y conçut même – dit-on – son projet de constitution des États-Unis en 1758.