@Samir
Que voulez vous que je vous dise : vous etes quelqu’un de bien mais personellement je ne donne pas d’argent a un pauvre PARCE QUE JE L’AIME BIEN mais précisement parce qu’il est pauvre
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Désolée Monsieur le prof, je ne suis pas l’Etat et mes moyens financiers sont limités, alors je choisis mes pauvres. En tant que personne et non institution, je privilégie le contact car il m’est impossible de porter sur mon dos la totalité de la misère humaine. Je revendique ma subjectivité parce que je l’estime positive.
Pour les véritables SDF (ceux qui sont dans la rue depuis des années et n’en sortiront pas parce qu’ils ne le veulent ni le peuvent), le contact est très important. Leur jeter une pièce sans les regarder ne leur fait pas plaisir. Ils ont besoin d’être regardés, écoutés et échanger.
D’ailleurs mon SDF préféré partage avec moi le peu qu’il possède. Il me refile en particulier les biscuits qu’il n’aime pas. Et moi, je lui demande toujours ce qu’il veut et ce dont il a besoin. C’est une conception personnalisée de la compassion, différente de la pitié et de la charité organisée. C’est l’expression du respect de l’individu au delà de son statut.
Je reconnais que l’individualisation et la personnalisation des relations est une attitude d’essence chrétienne et occidentale. C’est ma culture.