Deux choses :
- En France, il est considéré comme « mal » de faire de l’argent de son vivant, par contre l’héritage est bien vu. A l’inverse aux USA, il est bien de faire du fric de son vivant, mais il est mal vu de trop donner à ses héritiers qui vont de toute façon dillapider la fortune. Donc les riches vont en général donner leur fortune de leur vivant.
- Par rapport à l’impôt, la philantropie a un avantage, elle permet de choisir ce pourquoi l’on donne. Vous êtes peut être plus sensibles à la recherche contre le cancer ou contres les maladies rares, ou peut être au contraire que vous souhaitez régler le problème de la faim dans le monde, etc, ... La démarche philantropique, c’est à la fois un don d’argent et un intérêt pour une cause. Cet intérêt et cette démarche volontaire crée un contrat moral entre vous et la fondation à qui vous donnez l’argent. En cas de rupture de ce contrat moral, vous donnerez à une association plus respectueuse. (En plus des poursuites judiciaires). A l’inverse l’impôt ne vous autorise pas à choisir l’utilisation de vos fonds. Et en cas de malversations, vous ne pouvez pas faire autrement que de continuer à donner.
Pourquoi donc ne pas :
- Faire agréer des associations « humanitaires » comme étant d’intérêt public (on le fait déja). Agrément soumis à contrôles bien entendu.
- Si 60% de l’impôt est dédié aujourd’hui au social, supprimer cet impôt. Le remplacer par un don OBLIGATOIRE et dans les mêmes proportions (60% de l’ancien impôt) à des associations de votre choix parmi celles agrées. Vous pouvez bien sur répartir votre don entre plusieurs associations afin de créer un équilibre.
Ainsi pour une même cause, il y aura plusieurs associations en concurrence et les gens donneront à celle dont ils verront les résultats. L’état se désengage du social, mais on garde un système solidaire. C’est très démocratique, les gens choisiront qui ils veulent aider et comment.
Un même principe devrait être appliqué au financement de l’art. Fixer une somme forfaitaire à donner par an et laisser les gens libres de choisir qui ils aident. Ainsi vos impôts ne financeront pas ce que vous n’aimez pas et à l’inverse si vous aimez quelque chose que les pouvoirs publics n’aiment pas, vous pourrez l’aider.
Il me semble que cela serait un point millieu entre le système du tout impôt et le système de la philantropie. Contribution solidaire, mais choix du prestataire.