@ au tavernier
Je sais que cette chanson est d’Amade, mais ils étaient potes et je n’ai pas trouvé de meilleur titre.
@ (IP:xxx.x28.162.15)
Je vous défie de trouver sur le Net une prise de position de Pierre Delanoé pour DADVSI.
Au contraire !
Agé de 88 ans, les nouvelles technologies lui pasaient sans doute bien au-dessus de la tête et il ne s’est pas lancé dans la bagarre, mais cette bagarre il l’avait commencée bien avant ! Et je pense qu’il n’aurait jamais approuvé DADVSI ni les dérives antipopulaires qu’elle comporte. Car la chanson est d’abord un art populaire destinée au peuple. Et ça c’est très gaullien.
Je sais que d’autres auteurs également sociétaires de la Sacem depuis des dizaines d’années (donc des gens d’un certain âge mais je ne dirai pas de nom pour ne pas les mettre en porte-à-faux) se prononcent en privé contre DADVSI. On aimerait qu’ils le fassent en public bien sûr. Cependant, ne condamnez pas trop vite des gens qui ont toute leur vie fait partie d’un type de système, juste et logique au début de leur carrière, puis vicié par l’introduction de nouveaux acteurs.
Pierre Delanoé il y a 50 ans dénonçait déjà ces dérives :
On trouve dans l’hommage du Figaro : "Il avait toujours eu du mal avec le temps présent. Pierre Leroyer dit Delanoë, né le 16 décembre 1918, ne voulait pas être complaisant avec ce qu’il n’aimait pas : il n’avait pas de mots assez durs pour vilipender les faiblesses d’une certaine production d’aujourd’hui avec des filles qui aboient et des garçons qui miaulent. Mais il aimait Thomas Fersen, un style. Et Delerm, Renaud, Souchon. Beaucoup d’autres.
Mais Pierre Delanoë avait du tempérament, du caractère. Jeune, déjà il croyait à la chanson à texte et il la défendait. Il y a près de cinquante ans, il avait écrit une lettre ouverte au métier qui s’intitulait « Les Fossoyeurs » et dans laquelle déjà il craignait le règne de la médiocrité (1). "
Entre autres, ne confondez pas Bertrand et Pierre Delanoé.
