Heureusement que l’auteur n’est pas croyant, car il serait intégriste. Il le dit lui-même : la Bible est à lire et à comprendre comme étant la parole divine. Ah mais oui ! Attention ! Qu’est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire qu’on ne doit pas interpréter ces textes. Le seul problème, c’est qu’interpréter « à la lettre » les textes comme l’auteur, c’est encore les interpréter ! Comment s’en sortir, alors ? S’il reste du thé dans votre tasse et que vous y rajoutez du café, vous ne pourrez pas savourer le goût du café, même s’il restait une très petite quantité de thé dans votre tasse (d’où l’expression : « ce n’est pas ma tasse de thé »). Pour cela il faut vider sa tasse, la rincer et l’essuyer. De même un texte sacré doit être lu avec un esprit vierge de tout préjugé, un coeur pur et un esprit alerte. Tant qu’on n’a pas opéré un nettoyage minutieux de soi-même avant la lecture, alors tout ce qu’on pourra comprendre ne sera qu’un mélange entre ce que dit la Bible et ce qu’on y apporte soi-même. Si l’on s’attache uniquement à la lettre (qui tue), on commet également une erreur car alors l’esprit (qui vivifie) est figé, incapable de recevoir le message en profondeur. C’est le pharisianisme dont le Christ est le plus véhément dénonciateur. L’auteur cite un passage :
« Vois ! Je livre entre tes mains Jericho et son roi, gens
d’élite. Vous tous les combattants, vous contournerez la ville pour en
faire une fois le tour, et pendant six jours tu feras de même. Sept
prêtres porteront en avant de l’arche sept trompes en corne de bélier.
Le septième jour, vous ferez sept fois le tour de la ville et les
prêtres sonneront de la trompe.
Lorsque la corne de bélier retentira (quand vous entendrez le son
de la trompe), tout le peuple poussera un grand cri de guerre et le
rempart de la ville s’écroulera sur place ; alors le peuple montera,
chacun droit devant soi. »…Quand il entendit le son de la trompe, le
peuple poussa un grand cri de guerre, et le rempart s’écroula sur
place. Aussitôt le peuple monta vers la ville, chacun devant soi, et
ils s’emparèrent de la ville. Ils dévouèrent à l’anathème tout ce qui
se trouvait dans la ville, homme et femmes, jeunes et vieux, jusqu’aux
taureaux, aux moutons et aux ânes, les passant au fil de l’épée….On
brûla la ville, et tout ce qu’elle contenait, sauf l’argent, l’or et
les objets de bronze et de fer qu’on livra au trésor de la maison de
Yahvé. »
Même un enfant s’imaginant la scène d’une ville prise d’une telle manière trouvera cela étrange. Il y a quand même des choses qui mettent la puce à l’oreille, d’autant plus si l’on sait que le Verbe divin s’exprime principalement en paraboles...Pour que le sens surgisse, il faut commencer par croire en sa vérité. Et pas forcément en sa véracité.
Je sais que très peu de gens comprendront ce que je viens de dire.