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Commentaire de Waldgänger

sur La Russie, entre canicule climatique et médiatique


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Waldgänger 19 août 2010 19:43

Bonsoir Alexandre, votre article est intéressant.

Vous avez tout à fait raison de 

Aussi je me permets d’apporter une petite précision. La lutte contre les incendies aux USA est différente de ce qu’elle est en Europe, car ce pays a actuellement une politique de « let it burn », différente de celle de l’Europe de l’Ouest où on combat tout départ de feu dès son début. Voici deux citations, avec les liens correspondants. Il en est peut-être de même en Russie, où il n’y a pas de volonté d’un maillage aussi serré de pompiers et d’aéronefs, politique moins indispensable dans des forêts bien moins peuplées et qui serait de toute manière illusoire au vu des étendues à sécuriser.

http://www.unep.org/geo/geo3/french/475.htm

http://www.cemagref.fr/Informations/Actualites/Actu/inc06/culture.htm

 « Le paradoxe du feu tient à ce qu’à vouloir lutter à tout prix contre cet élément, on augmente les dégâts potentiels des feux suivants du fait de l’accumulation de biomasse. Certes, les forêts européennes n’ont pas la dimension suffisante et sont surtout trop habitées pour envisager une politique de type « let it burn » laisser brûler, telle qu’elle se pratique aux USA. »

« Dans les années 70, on a commencé à prendre conscience de l’importance que revêtent des incendies naturels périodiques. C’est à la fin de cette décennie que les États-Unis ont renoncé à une politique en vertu de laquelle tous les incendies devaient être éteints pour éviter qu’ils ne s’étendent sur 4 hectares le lendemain à 10 heures du matin (Gorte, 1996). On convint de ne combattre les incendies dans les espaces naturels et les parcs nationaux que s’ils devaient constituer une menace pour la population ou les terres avoisinantes (COTF, 2000 ; Turner, 2001). De plus, on instaura les brûlis obligatoires et la politique du « laissez-brûler » afin de réduire les accumulations de combustible et de protéger les établissements humains et les entreprises. Il s’agit de feux allumés délibérément ou allumés par la foudre et qu’on laisse brûler. Chaque année plus de 2 millions d’hectares sont traités de la sorte aux États-Unis (Mutch, 1997).

Pareille politique n’a pas été sans susciter des controverses. En 1988, on n’est pas intervenu pour éteindre des incendies allumés par la foudre à Yellowstone, le plus grand parc national des États-Unis. Le feu s’est propagé rapidement, attisé par la sécheresse estivale et des vents violents. Finalement, on a décidé d’éteindre les incendies. Il en a coûté 120 millions de dollars, la somme la plus élevée consentie pour lutter contre l’incendie dans toute l’histoire des États-Unis (NPS, 2000). »

Merci pour l’article et bonne soirée. smiley


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