Franck
voilà une belle démonstration bien étayée à laquelle il convient toutefois d’apporter un petit bémol. Les populations colonisées ont combatu pour leur liberté mais aussi et surtout parce qu’elles étaient considérées comme des créatures de second rang auxquelles la France n’à pas jugé bon de faire bénéficier des mêmes droits et devoirs que les autres citoyens Français, tant qu’elles ne se résignaient pas à adopter la religion et les coutumes de l’occupant.
Ce n’est pas la supériorité civilisationnelle de la France ni même la réalité des bienfaits de la colonisation qui sont réellement en balance (ils sont incontestables) c’est le cantonnement injuste de l’autochtone dans une condition de servilité, sur sa propre terre et dont il ne peut sortir que par une violence identique sinon supérieure à celle qu’exerça le colonisateur pour se rendre maître d’une nation autrefois libre.
Dans ce sens la légitimité du rejet de l’autre va de soi puisque les peuples n’ont pas demandés à être colonisés. Pourtant, même ce rejet de l’autre en tant que tyran ne justifie pas le racisme, car ce serait nier que la France à apporté de grandes choses.
Parcontre, l’immigration et particulièrement celle des travailleurs provenant d’Afrique du Nord est très ancienne. Elle commence au début du 20eme siècle, durera jusque au début des années 70 et ne se fera que par la volonté et la promotion des autorités Françaises qui y voient certains avantages à employer une main d’oeuvre montagnarde, rude à la tâche, industrieuse. Faut-il rajouter que cette main d’oeuvre servira aussi à contre balancer les revendications sociales de la classe ouvrière.
Mettons entre parenthèses pour le moment l’énorme contribution de ces populations à l’effort de guerre et à la libération du joug nazi et passons sur l’injustice des pensions d’anciens combattants qui ne seront révisées qu’une fois la grande majorité des ayants droits disparus.
L’essentiel est de garder à l’esprit que l’on ne peut louer la force de travail d’un être humain au même titre que l’on emploierait une machine, dont on se débarrasserait une fois hors d’état de fonctionnement , la conscience tranquille d’avoir bénéficié de sa valeur d’usage et de disposer de l’ammortissement comptable pour la remplacer.
Il y a une grande différence entre s’inviter de force chez quelqu’un et y être invité.
Rien n’excuse le racisme, d’où qu’il provienne. Enfin je doute fortement que l’on puisse prétendre à l’existence d’un bon racisme apparenté à de la légitime défense, ou d’un mauvais racisme qui serait la négation de l’humanité chez l’autre.