Merci d’avoir pris le temps de répondre.
Au delà de l’aspect choquant de votre formule de « bon racisme » je suis en partie d’accord avec votre analyse. Les mots et les concepts ne tiennent pas compte de la dynamique de la réalité qui est changeante et vivante, en mouvement constant.
J’accepte volontiers votre constatation de l’imperfection du monde et j’en dresse un constat similaire mais ce serait raisonner par l’absurde que de décréter une pratique que l’on sait détestable comme la référence sous prétexte que la majoriré des personnes en font une ligne de conduite.
Il ne faut pas avoir peur de l’exigence, envers soi tout d’abord puis envers les autres, ce n’est qu’à cette condition que le progrès est possible, on est loin ici de la loi du plus grand nombre.
Il est de nombreuses pratiques qui peuvent s’évérer choquantes et que je ne considère pas comme relevant du racisme mais plutôt de la bêtise, de l’ignorance ou de l’ordre de la réaction à une menace réelle ou imaginaire.
La notion de durée est primordiale pour saisir toute l’horreur de ce qu’est le racisme et coupe cours à toute vélléité d’assimilation de certains actes à des folies passagères. Les 400 ans de traite négrière, pratiquée allègrement par les trois religions jusqu’à son abandon très récent en est un exemple flagrant. Il n’y a la rien qui puisse relativiser ou excuser cela.
Enfin plutôt que de croire qu’il est dangereux ou déplacé de mêler l’absolu et le relatif, j’aurais été enchanté que vous reconnaissiez que ce n’est que par la discipline et la rigueur de l’absolu que les plus grands hommes ont contribués à faire avancer l’humanité entière, malgré les vicissitudes et la relativité du quotidien.
Je conclurais en vous rappellant la « règle d’or » de Jean de Tolède, « Ce que je veux pour moi, je le veux pour tout le monde ».