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Commentaire de sisyphe

sur La mixité sociale urbaine est une utopie


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sisyphe sisyphe 26 août 2010 14:38

Par bluerage (xxx.xxx.xxx.21) 26 août 13:32

Sysiphe seul contre tous

Parce que vous croyez que la bande de petits nervis aigris qui sévissent sur ce site représente les Français, l’humanité ? lol de lol ! 

Vous ne représentez que la frange des beaubeaufs rassis qui gesticulent pour se donner l’impression qu’ils sont nombreux ; le résidu des hommes de néanderthal accrochés à leur uniformité comme harpagon à sa cassette, ceux qui ont toujours eu la trouille de tout ; des autres, de l’ailleurs, de la différence, de la diversité. 

Tiens, pour vous et vos cons génères, un petit poème : smiley 

Noirs de loupes, grêlés, les yeux cerclés de bagues 
Vertes, leurs doigts boulus crispés à leurs fémurs, 
Le sinciput plaqué de hargnosités vagues 
Comme les floraisons lépreuses des vieux murs ; 

Ils ont greffé dans des amours épileptiques 
Leur fantasque ossature aux grands squelettes noirs 
De leurs chaises ; leurs pieds aux barreaux rachitiques 
S’entrelacent pour les matins et pour les soirs ! 

Ces vieillards ont toujours fait tresse avec leurs sièges, 
Sentant les soleils vifs percaliser leur peau 
Ou, les yeux à la vitre où se fanent les neiges, 
Tremblant du tremblement douloureux du crapaud. 

Et les Sièges leur ont des bontés : culottée 
De brun, la paille cède aux angles de leurs reins ; 
L’âme des vieux soleils s’allume emmaillotée 
Dans ces tresses d’épis où fermentaient les grains. 

Et les Assis, genoux aux dents, verts pianistes, 
Les dix doigts sous leur siège aux rumeurs de tambour, 
S’écoutent clapoter des barcarolles tristes, 
Et leurs caboches vont dans des roulis d’amour. 

- Oh ! ne les faites pas lever ! C’est le naufrage... 
Ils surgissent, grondant comme des chats giflés, 
Ouvrant lentement leurs omoplates, ô rage ! 
Tout leur pantalon bouffe à leurs reins boursouflés. 

Et vous les écoutez, cognant leurs têtes chauves 
Aux murs sombres, plaquant et plaquant leurs pieds tors, 
Et leurs boutons d’habit sont des prunelles fauves 
Qui vous accrochent l’oeil du fond des corridors ! 

Puis ils ont une main invisible qui tue : 
Au retour, leur regard filtre ce venin noir 
Qui charge l’oeil souffrant de la chienne battue, 
Et vous suez pris dans un atroce entonnoir. 

Rassis, les poings noyés dans des manchettes sales, 
Ils songent à ceux-là qui les ont fait lever 
Et, de l’aurore au soir, des grappes d’amygdales 
Sous leurs mentons chétifs s’agitent à crever. 

Quand l’austère sommeil a baissé leurs visières, 
Ils rêvent sur leur bras de sièges fécondés, 
De vrais petits amours de chaises en lisière 
Par lesquelles de fiers bureaux seront bordés ; 

Des fleurs d’encre crachant des pollens en virgule 
Les bercent, le long des calices accroupis 
Tels qu’au fil des glaïeuls le vol des libellules 
- Et leur membre s’agace à des barbes d’épis.

Ca s’appelle « les assis » et c’est d’Arthur Rimbaud. 

De rien ; tout le plaisir est pour moi. 


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