• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de BA

sur Agences de notation et dettes « souveraines » : un mélange explosif


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

BA 26 août 2010 16:13

Le 10 mai 2010, l’Union Européenne et le FMI ont menti : l’Union Européenne et le FMI ont annoncé qu’ils mettraient 750 milliards d’euros sur la table pour secourir le Portugal, l’Irlande, la Grèce, l’Espagne.

Ce mensonge a été efficace : les taux d’intérêt des obligations de ces quatre Etats se sont effondrés de façon spectaculaire.

Mais à partir du 12 mai, les investisseurs internationaux ont compris que ce plan d’aide n’était qu’un mensonge : ils ont compris que les Etats européens sont déjà surendettés.

Les Etats européens ne pourront donc pas emprunter des centaines de milliards d’euros pour secourir le Portugal, l’Irlande, la Grèce, l’Espagne.

Depuis le 12 mai, les investisseurs internationaux n’ont plus du tout confiance dans le Portugal, l’Irlande, la Grèce, l’Espagne. Conséquence : leurs taux d’intérêt remontent. Ces quatre Etats empruntent à des taux d’intérêt de plus en plus élevés.

Depuis le 12 mai, la Banque Centrale Européenne intervient massivement. Sur le marché secondaire, la Banque Centrale Européenne rachète les obligations d’Etat du Portugal, de l’Irlande, de la Grèce, de l’Espagne.

Mais c’est peine perdue. Malgré ces rachats de plusieurs centaines de millions d’euros, la Banque Centrale Européenne ne parvient pas à faire baisser les taux d’intérêt des obligations de ces quatre Etats.

 

Conclusion : il y a aujourd’hui deux zones euro.

1- La première zone euro regroupe les Etats qui semblent les plus solides : l’Allemagne, la France, les Pays-Bas, le Luxembourg, l’Autriche. Leurs taux d’intérêt baissent. Ils empruntent à des taux d’intérêt de plus en plus bas.

2- La seconde zone euro regroupe les Etats qui semblent agoniser : le Portugal, l’Irlande, la Grèce, l’Espagne. Leurs taux d’intérêt augmentent. Ils empruntent à des taux d’intérêt de plus en plus hauts.

Ces deux zones euros s’éloignent l’une de l’autre de plus en plus vite.

Si la Grèce lançait un emprunt à 2 ans, elle devrait payer un taux d’intérêt de 11,595 %.

http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB2YR:IND

Si la Grèce lançait un emprunt à 10 ans, elle devrait payer un taux d’intérêt de 11,409 %.

http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND

La Grèce fonce vers le défaut de paiement.

Le domino grec sera le premier à tomber.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès