@ Kitamissa :
Après les bombardements anglais et américainsde 1815 et 1816, la flotte algérienne se reconstituait, comme l’a constaté Albert Devoulx, qui avait la double qualité d’archiviste professionnel et de témoin (il a interviewé les derniers capitaines pirates d’Alger) :
Le dernier état de la marine algéroise dressé en 1827 par l’irremplaçable Albert Devoulx nous montre une marine encore redoutable , composée comme suit :
3 frégates : 1 de 62 canons, nommée Meftah el-Djihad, la clé de la guerre sainte (était à Alexandrie depuis près de trois ans lors de la prise d’Alger) ; 1 de 50 canons, appelée Bel Houaz, ou Et-Touloniya la Toulonnaise ; 1 de 40 canons nommée Rehber Iskender,le guide d’Alexandre, (se trouvait à Alexandrie depuis plus de trois ans, lors de la prise d’Alger.)
3 corvettes : 1 de 40 canons, nommée Fassia ; l de 36 canons, appelée Mashar tawfik, l’objet de la protection divine ; 1 de 24 canons, dite Kara, la Noire.
2 bricks de 16 canons, dont 1 nommé Ni’met el-Houda, les grâces de la voie du salut.
1 polacre de 20 canons
5 goélettes : 1 à trois-mâts de 24 canons, appelée Mansour, Victorieux, et aussi Nser el-Islam, la victoire del’islamisme ; l de 16 canons ; appelée Fetihié ; 2 de 14 canons, dont 1 nommée Chahin deria, la Terreur des-mers, et 1 nommée Djeiran, la Gazelle ; l de 12 canons, appelée Tsouria, les Pleïades.
2 chebecs : 1 de 10 canons ; 1 de 4 canons (utilisé par les Français, qui l’appelèrent le Boberach).
Total : 16 navires, 398 canons.
On note donc que la flotte algéroise est quasimement reconsituée depuis les sévères attaques américaine et anglaise de 1815 et 1816. Elle est cependant clouée au port par le blocus français.
La dernière tentative pour forcer le blocus français d’Alger est menée le 4 octobre 1827 par 11 navires que Devoulx pense être : la Toulonnaise, la Fassia, la Mashar Tasfik, la Kara, le polacre de 20, le brick Nimet el Houda, un autre brick de 16, les goelettes Mansour, Fetihie et Tsouriyia (cette dernière commandée par le raïs Hassan, qui confia à Devoulx avoir participé au combat), une autre goelette de 14.