C’est intéressant comme statistique. Mais c’est totalement inutile.
Admettons qu’il y ait à Paris environ 10000 roumains, et que sur ces 10000 roumains, 17 aient commis un délit sur une période de référence. On a un taux de délinquance de 0,17%, ce qui est très faible.
Admettons ensuite qu’au lieu de 17 délits, on ait 23 délits de plus sur la période de référence suivante, soit un chiffrés ébaroustiflant de 40 délits commis. Et bien on arrive à une augmentation de 138% de la délinquance d’origine roumaine, mais la valeur pertinente est surtout qu’on note une augmentation de 0,23 points de la délinquance d’origine roumaine.
Si on considère que sur la période de référence, 200000 délits sont commis en moyenen à Paris, l’augmentation de la délinquance d’origine roumaine correspondrait alors à 0,012 points d’augmentation de la délinquance total. Mais c’est beaucoup moins percutant que « 138% ».

Le problème des pourcentage sans les valeurs absolues, c’est qu’on peut ensuite mettre en avant n’importe quel fait et lui donner un poids bien plus considérable que sa réalité. Par exemple, il y a au plus 30000 roms en France. Soit moins de 0,05% de la population totale en France. Même si les taux de délinquance des roms étaient énormes, et même s’ils triplaient sur une période donnée, leur part dans l’ensemble de la délinquance serait ridicule.

Si dans un village de 2000 habitants, il y a un cambriolage par an en moyenen, et qu’une année, trois cambriolages sont commis, on peut assi avancer un grave problème de sécurité avec une augmentation de 200% des cambriolages !

Pour information, il y a eut 3559000 faits de criminalité et de délinquance constatés par l’ensemble des services de police et des unités de gendarmerie pour l’année 2008 (source : insee). Le taux moyen de criminalité est de 5,73 pour cent habitants par an. On peut donc relativiser la valeur de « 138% »