les IGNARES de ce forum Catherine Segurane doivent ignorer que mukâtabah consiste à
accorder à l’esclave sa liberté
lorsqu’il la
demande de son propre chef, moyennant une somme d’argent
convenue
entre le maître et l’esclave.
L’affranchissement est dans
ce cas obligatoire : le maître ne peut ni le refuser
ni le
reporter, dès lors que la somme d’argent convenue
lui a été
versée. En cas de problème,
l’État (représenté
par le juge ou par le dirigeant) intervient pour exécuter de
force le contrat d’affranchissement et donner la
liberté à
son demandeur.
Cette
voie d’affranchissement fut
celle empruntée par l’Europe au XIVe
siècle,
soit sept siècles après que l’Islam
l’eut initié.
Néanmoins, une différence majeure distingue
l’Islam :
la prise en charge par l’État des esclaves
demandant une
procédure d’affranchissement, et ce, en sus des
efforts
gigantesques consentis par l’Islam pour affranchir les
esclaves
gratuitement, sur la base d’un volontariat individuel visant
à
se rapprocher de Dieu et à Le servir avec loyauté.
Le
verset qui
désigne les ayant droits de l’aumône
légale
(zakâh) dit la chose suivante :
« Les
aumônes ne sont destinées que pour les pauvres,
les
indigents, ceux qui y travaillent, [...] pour
l’affranchissement
des esclaves » Sourate 9, verset 60.
Ainsi,
il est
clairement établi que le Trésor Public doit
employer
l’aumône légale, entre autres
à aider les
esclaves désireux de s’affranchir de racheter leur
liberté,
si eux-mêmes sont incapables de le faire avec leurs propres
économies.