Je ne porterai pas de jugement sur l’éventuelle candidature de Martine Aubry, mais en me référant aux chiffres bruts de l’INSEE, sa politique ultra-dirigiste de création d’emplois à partir de 1997 (35 heures, partage du travail, emplois jeunes, investissements étatique dans la recherche, etc) a fait reculer le chômage jusqu’au chiffre record de seulement un million trois cent mille demandeurs d’emplois en 2002.
Evidemment le MEDEF n’a pas apprécié d’avoir moins de chômeurs sous le coude pour faire pression sur les salaires et pour terroriser les salariés via ses DRH. Vous pensez bien, les dividendes des actionnaires étaient menacés d’une rentabilité moindre que prévue.
En conséquence, en 2002, le candidat Chirac devait être absolument élu pour éradiquer la totalité de ces satanés réformes « socialistes », ou, à défaut, ouvrir les vannes de l’immigration du travail afin de faire concurrence à ces partageux de Français. On appelle ça le néolibéralisme.
Résultat, ils ont inventé le thème de campagne sur « l’insécurité » et créé un monstre libéro-mondialiste répondant au nom de Nicolas Sarkozy.
Aujourd’hui il y a presque quatre millions de chômeurs dans ce pays et jamais les bénéfices des entreprises du CAC40 n’ont été aussi élevés. Alors oui, statistiquement, la politique dirigiste de Aubry entre 1997 et 2002 a été une bonne chose. Une très bonne chose. Le reste ne relève que la désinformation néolibérale.