Attention : la taxe d’abattage est prélevée par l’Etat sur les abattages, et finance l’inspection vétérinaire des viandes et des abattoirs. L’abattage halal est une dérogation à la législation française et européenne, l’assommage n’est donc pas pratiqué avant saignée. Et le sacrificateur (celui qui récite la formule magique et qui manie le grand couteau) doit être agréé par des autorités religieuses elles-mêmes « reconnues » comme organismes certificateurs par l’Etat. En fait d’agrément, il est taxé (200 à 300 €/an). Du coup, il se paye sur le prix de la viande halal qu’il a « produite », et de fait, il est en général négociant en viande sacrée.
En France, les certificateurs ce sont les 3 Grandes Mosquées d’Evry, de Lyon et de Paris. Pourquoi ces trois-là et pas Rouen ou Marseille, ou Casablanca, aucune idée, allez savoir, c’est le Conseil Supérieur du Culte Musulman et le Ministre de l’Intérieur et des Cultes (un certain Nicolas Sarkozy) qui ont dit que ce serait comme ça.
L’Etat se borne à vérifier que le sacrificateur est bien agréé (c’est-à-dire qu’il a payé sa dîme à l’une de ces 3 machins) en vérifiant sa carte.
Depuis quelques années, il apparaît des organismes certificateurs halal qui ne sont pas affiliés aux Trois Grands Bidules. et de certains pays commencent à exiger des dispositions halal chez les producteurs qui veulent exporter chez eux (Emirats, Malaisie, Indonésie).
L’important à retenir, c’est que la viande halal (ou kacher), ce n’est pas une espèce de viande normale avec une étiquette différente : c’est un animal qu’on égorge sans l’anesthésier avant., c’est une dérogation exceptionnelle à la loi, et ça doit rester une exception chez nous.
Mais face à tous ceux qui veulent se faire du fric avec ça, qu’est-ce que ça vaut ?