La lapidation était d’usage courant par les premiers chrétiens et tout particulièrement contre les tenants des religions antiques, que les prêtres du Christ nommèrent « païens ».
Exemple illustre : Hypatie, femme brillante, philosophe et scientifique qui dirigeait l’école d’Alexandrie (la fameuse - merveilleuse - Bibliothèque d’Alexandrie), fut lapidée par les chrétiens.
Précisons la scène : Hypatie est arrachée à sa voiture, entraînée dans une église, siège patriarcal, consacrée à saint Michel. Elle est déshabillée, tuée à coups de tessons, mise en
pièces. Ses restes sont promenés par les rues et brûlés.
Voici ce qu’en dit d’elle le chrétien Jean de Nikiou (Nicée) au VIIe siècle, justifiant son meurtre abominable dans la grande tradition des églises monothéistes :
" En ces temps apparut une femme philosophe, une païenne nommée
Hypatie, et elle se consacrait à plein temps à la magie [théurgie,
selon Michel Tardieu], aux astrolabes et aux instruments de musique, et
elle ensorcela beaucoup de gens par ses dons sataniques. Et le
gouverneur de la cité l’honorait excessivement ; en effet, elle l’avait
ensorcelé par sa magie."
Qu’on juge de l’intelligence et de la tempérance de ce sordide personnage !
Et si la lapidation fut abandonnée plus tard, les chrétiens usèrent d’un moyen de mise à mort encore plus cruel : le feu ! Les hérétiques ont été brûlés en place publique, en Europe, voici de cela quelques siècles à peine.
Aussi ne crains-je pas de dire que la mauvaise foi, c’est la vôtre, Catherine Segurane, et qu’en cela vous la partagez avec tous les marchands de Dieux, quels que soit le nom que leurs dévots leur donnent.