Je reproduis le commentaire d’un intervenant sous l’article de rue89, qui illustre bien mon propos :
« »Moi j’ai grandi dans un quartier tel que celui-ci dans le 93. La
critique des quartiers est facile mais je pense qu’il faut y vivre pour
comprendre ce qu’il est est. Actuellement, je vis dans un pavillon, en
banlieue certes, mais dans un quartier tranquille, dans une ville sans
problème, et je me rends compte que la perception que les gens peuvent
avoir de ces quartiers est fausse.
Les habitants de ces quartiers sont laissés à l’abandon, pas de
service public, ou le rare existant (Poste, Police, ANPE) est fermé. Les
habitats sont pourris. L’insécurité est grande, les trafic en tous
genre pullulent (j’ai vécu dans un immeuble ou on vendait du shit dans
les caves.) Mais je veut dire que ce n’est pas le plus grave. Le plus
grave, c’est la destruction de l’école républicaine dans ces quartiers.
Même quand les gens réussissent dans les études, c’est très compliqué de
s’en sortir, on nous ferme les portes une à une. J’ai du trimé 3 ou 4
fois plus qu’un bon français dans une belle ville pour avoir la place
que j’ai eu aujourd’hui. Et ça, sa décourage une bonne partie de la
population de ces quartiers qui se replient sur eux-même en constatant
que la France ne veut pas d’eux. Résultat on retrouve les comportements
décrit dans cet article.
Je pense que cela a très bien été expliqué dans de nombreux ouvrages,
les classes supérieurs et moyennes font tous pour éloigner les classes
populaires des revenus et de l’emplois. Mon petit frère, n’a rien trouvé
cet été comme travaille. Casier judiciaire vierge, parcours
remarquable, quelqu’un de très gentil. Mais rien, les gens qui
embauchent laissent les emplois pour leur fils ou les fils de leurs amis
ou un neveu ... Rien aussi parce qu’il a un nom et un prénom d’arabe,
qu’il vit dans une sale ville, et dans un sale quartier.« »
http://www.rue89.com/2010/08/31/je-vois-une-fille-je-dis-elle-sappelle-truc-elle-est-vierge-164613