Ploubi :
« A Catherine
Moi ce que je comprend de l’histoire de la femme adultère, ce n’est pas une critique de la lapidation, mais une critique des gens qui jugent sans légitimité. »
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Non, relisez l’Evangile de Jean (Jn, 8 1-11). Celui qui « juge », c’est Jésus, puisque c’est à lui que la foule amène la femme adultère. Il n’y a donc pas de critique de la légitimité du « juge » qui examine cette affaire précise.
La condition posée par Jésus (« Que celui qui n’a jamais pêché jette la première pierre ») est évidemment irréalisable, et n’est d’ailleurs pas réalisée, les accusateurs de la femme s’éloignant honteux.
Dans cette scène, Jésus va aussi loin qu’il peut dans la condamnation de cette pratique barbare, mais prévue par l’Ancien Testament.
Rappelons que la scène se passe sur le parvis du Temple de Jérusalem, et que Jésus est interrogé en tant que sage. Rappelons aussi (voir le chapitre 7 de Jean qui précède celui sur la femme adultère) que nous sommes dans les jours précédant de la passion, que certains cherchent à faire mourir Jésus (ils finiront par y arriver), et que c’est aussi l’époque où ses adversaires multiplient les questions piège destinées à le faire condamner par les autorités juives et/ou romaines (questions sur le sabbat, question sur à qui il faut payer l’impôt ...). Une certaine habileté langagière lui est donc nécessaire (elle ne suffira pas à le sauver), ce qui ne veut pas dire qu’il n’est pas clair. Il s’agit juste d’essayer de ne pas avoir l’air trop provocateur.