Nietzsche et sa vision de l’Islam
60. Le christianisme nous a frustrés de la moisson de la culture
antique, et, plus tard, il nous a encore frustrés de celle de la
culture islamique. La merveilleuse civilisation maure d’Espagne, au
fond plus proche de nous, parlant plus à nos sens et à notre goût que
Rome et la Grèce, a été foulée aux pieds (et je préfère ne pas penser
par quels pieds !) - Pourquoi ? Parce qu’elle devait le jour à des
instincts aristocratiques, à des instincts virils, parce qu’elle disait
oui à la vie, avec en plus, les exquis raffinements de la vie maure !…
Les croisés combattirent plus tard quelque chose devant quoi ils
auraient mieux fait de se prosterner dans la poussière […] Voyons donc
les choses comme elles sont ! Les croisades ? Une piraterie de grande
envergure, et rien de plus ! La noblesse allemande, au fond une noblesse
de Vikings, y était dans son élément : l’Eglise ne savait que trop bien
comment on tient la noblesse allemande… […] La noblesse allemande est à
peu près absente de l’histoire de la culture supérieure : on en devine
la cause… Le christianisme, l’alcool - les deux grands moyens de
corruption… En soi, on ne devrait même pas avoir à choisir entre
l’islam et le christianisme, pas plus qu’entre un Arabe et un Juif. La
réponse est donnée d’avance : ici, nul ne peut choisir librement. Soit
on est un tchandala, soit on ne l’est pas. “Guerre à outrance avec
Rome ! Paix et amitié avec l’Islam.” C’est ce qu’a senti, c’est ce qu’a
fait ce grand esprit fort, le seul génie parmi les empereurs allemands,
Frédéric II"
Que dire de plus, l’un des esprits Allemands les plus btillands