En prison pour un an parce qu’il ne croit pas à la magique chambre à gaz
Par ROBERT FAURISSON
En
France, un père de huit enfants, Vincent Reynouard, vient d’être mis en
prison à Valenciennes pour un an, sur décision de la cour d’appel de
Colmar, parce qu’il a fait savoir, après une longue enquête sur le
sujet, qu’il était obligé de donner raison à ceux qui, de leur côté, en
France et à l’étranger, ont conclu de leurs propres recherches que, pour
des raisons d’ordre physique, chimique, architectural, topographique et
documentaire, les chambres à gaz nazies n’ont ni existé ni même pu
exister.
La
loi qui autorise une telle répression est la « loi Gayssot » (en réalité,
loi Fabius) du 13 juillet 1990, qui a été publiée au Journal officiel
de la République française le 14 juillet 1990, jour anniversaire de la
prise de la prison de la Bastille. Cette loi est assortie d’amendes, de
dommages-intérêts, de publications judiciaires forcées. Sa mise en
application est souvent accompagnée au préalable de perquisitions
domiciliaires, de saisies de documents ou d’ordinateurs,
d’interpellations, de gardes à vue accompagnées de fouilles et
suppression d’objets personnels, sans compter les interventions
d’huissiers et les saisies de comptes bancaires.
Cette
loi interdit de facto la liberté de recherche. Elle n’interdit pas au
chercheur de chercher mais elle lui dicte ce qu’il doit trouver. Par
exemple, un chercheur qui travaille sur « le problème des chambres à gaz »
(l’expression est d’Olga Wormser-Migot) et qui veut publier le résultat
de ses recherches devra trouver et conclure qu’en fin de compte
lesdites chambres à gaz ont pu exister et même ont existé.
En
1633, Galilée avait appris d’un tribunal qu’il avait et qu’il aurait à
l’avenir le droit de chercher mais à la condition de trouver ce que
dictait le sens commun ; ce sens commun, confirmé par des écritures de
caractère sacré, faisait foi de ce qu’à chacun il suffit de ses yeux
pour constater que le soleil tourne autour de la terre.
Les
magistrats de Colmar ont dû estimer que V. Reynouard bravait, d’une
part, le sens commun et, d’autre part, le caractère sacré de la loi
Fabius-Gayssot.