si dans un jeu de 32 cartes je tire la dame de carreau j’avais 100% de chance de la tirer (de l’extraire du jeu... bien sûr).... en revanche si devant un jeu de 32 cartes on me dit « tire la dame de carreau »... à ce moment là j’aurai 1 chance sur 32 de la tirer !
L’arnaque de cette phrase consiste à confondre équiprobable et équivalent. Les cartes sont équiprobables, car elles ont toutes la même probabilité d’être tirées, mais elles ne sont pas équivalentes : la dame de carreau n’est pas le valet de trèfle, etc. parce que nous les distinguons et faisons de leur identité un critère décisif (si ont tirait des boules rouges et des boules vertes par exemple une boule verte serait équivalente à une autre boule verte car le critère choisi serait uniquement la couleur et toutes les boules seraient équiprobables).
Donc quand vous dites :« si dans un jeu de 32 cartes je tire la dame de carreau j’avais 100% de chance de la tirer (de l’extraire du jeu... bien sûr) » vous faites le raisonnement :
-il y avait 100% de chances de tirer une carte parmi d’autres
-la dame de carreau est une carte parmi d’autres, et il se trouve que c’est celle-là que j’ai tirée
=>il y avait 100% de chances de tirer la dame de carreau
Ce qui est faux bien entendu, car ce qui nous intéresse au moment où l’on cherche la probabilité, c’est que chaque carte n’est justement pas une carte parmi d’autres. Il n’y a pas deux parties du problème, l’une où l’on ne parle pas de probabilité et où toutes les cartes sont des cartes parmi d’autres et ont toutes une probabilité de 100% d’être tirées ; et l’autre où, du fait qu’on parle probabilité, les cartes deviennent distinctes et acquièrent une probabilité de 1/32. Ces deux parties sont deux problèmes distincts, l’un où la question est de savoir quelle est la probabilité de tirer une carte si l’on tire une carte (facile), l’autre où on se demande quelle est la probabilité de tirer une carte en particulier. Dans le premier problème, la solution est bien évidemment 100% mais alors on ne peut pas se permettre de spécifier dans la conclusion que la probabilité échoyait à la dame de carreau.
.... en revanche si devant un jeu de 32 cartes on me dit « tire la dame de carreau »... à ce moment là j’aurai 1 chance sur 32 de la tirer !
Cette phrase est donc la seule juste.