péripate 21.02.09. 14:32
Votre première phrase est une hypothèse que je mets en doute.
Votre riposte au point 1 admet que le marché est dépassé par les externalités. La première critique tient la route.
Votre riposte au point 2 considère que l’état chinois est responsable du déboisement. Cet état suit une politique de libéralisation pour augmenter le nombre de ses usines. Vos coreligionnaires ont délocalisé massivement dans ce pays pour s’enrichir. Votre élimination de ce point est discutable.
Votre riposte au point 3 est contredite par un prix de la banque de Suède montrant que les gens respectant d’autres règles que celles du marché peuvent s’entendre pour les préserver.
Votre point 4 est contredit par les 4 000 milliards de dollars en mouvements de capitaux tous les jours. Il est aussi contredit par le high-frequency trading. La conquête spatiale nous a donné les prévisions météos, les ordinateurs portables, les plastiques, les stylos utilisables dans toutes les positions. Airbus a été privatisé récemment et sous la contrainte de l’OMC. Tout le nucléaire est d’abord étatique. Le privé n’aurait jamais mis l’argent nécessaire dans le truc.
Votre réponse au point 5 m’amène aux risques biologiques (diffuser un virus par circulation des personnes par avion), atomiques (un surgénérateur fait sa version de Tchernobyl). Ce sont des risques pires que ceux du système de retraite. Les endettements des états sont, pour une part croissante dus aux intérêts à payer aux nantis car les états ont renoncé à battre monnaie. Ces endettements ont explosé pour sauver les banques et le système financier.
Votre conclusion est que l’action humaine est imparfaite. Je suis d’accord. Vous négligez cette imperfection dès que le mot « marché » est prononcé. Vous la surestimez quand vous entendez le mot « état ». Vous croyez, comme le Pape croit en Dieu, que le marché est la loi naturelle des hommes. Toute contradiction à cette idée est traitée comme l’athéisme par le Pape.