@ Salsabil ...
Le même liberté d’y répondre ... ou pas ! Oui, bien sûr, il n’y a pas chez moi de sommations, je n’exige pas de BHL ou de tout autre de venir sur un site participatif, ce serait aussi vain qu’imbécile. Si tout un chacun est en droit de venir exposer ses idées, exprimer son coup de coeur ou gueuler un bon coup, personne n’a l’obligation de le faire.
C’est vrai aussi que venir sur un site participatif pour tenir un discours construit, posé, empli de références culturelles, politiques et économiques qu’on pense ne pas être partagée par ceux qui vont vous lire peut poser problème : à quoi bon parler si on n’est pas entendu ? Le hic dans tout cela, c’est que le peuple n’est malheureusement pas dans les « salons feutrés » et qu’à s’y cantonner, on finit par être inaudible.
Cette déconnexion entre le « peuple » d’un coté, et les « élites » de l’autre ne serait pas un handicap ni nous n’étions pas en démocratie. Raté, nous sommes une démocratie et j’ai la faiblesse - ou la crétinerie - de croire que notre démocratie n’est ni un vain mot, ni une façade ... mais une réalité souvent un brin malmenée mais tout de même très solide. Et si ce « peuple » que nous formons ne s’exprime pas toujours de manière claire et simple, il sait parfaitement se faire entendre quand il le veut et n’est pas prêt à lâcher une souveraineté qu’il a conquis il y un peu plus de 200 ans.
Vous avez cependant raison, ce succès constaté du huffington post réside au moins en partie dans cette idée bien américaine du self-made-man : le succès ne dépend pas de la position sociale mais de la volonté d’y arriver. je ne prends pas position sur la réalité de cette idée mais je reconnais que mythe ou pas, elle marque profondément la société nord-américaine.
En un sens, cette différence marque peut être, à sa manière, un plus grand égalitarisme de cette culture par rapport à la nôtre. Nous sommes peut être encore profondément marqué par les anciennes divisions sociales de l’ancien régime, divisions que la révolution, malgré son idéal, n’a pas éradiquées.
Alors oui, un Barack Obama ne se voit peut être pas si différent de John Doe cowboy au fin fond du Wyoming. Ou en tout cas, la société US ne lui permet pas de le montrer sans ambages. Et, à défaut de dialogue - qui n’est pas le fort du net, j’en conviens - il y a confrontation des points de vues.
En revanche, cela est plus problématique pour nous : l’éloignement entre le peuple et les élites est remarqué par bon nombre de commentateurs et on s’accorde à dire que ce fait est inquiétant car il engendre des problèmes que ce divorce empêche de résoudre. Et il va bien falloir un jour trouver le lieu et la méthode pour recoller les morceaux d’une société qui s’est fracturée : internet n’est peut être pas ce lieu ou cet outil, comme semblent le dire certains ici. Je peux entendre cela, même si je pense qu’il en a les capacités et qu’en tout cas, c’est une belle occasion pour le faire.
Mais si ce n’est pas sur Internet, ou, comment et quand ?
Manuel
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12/09 19:00 - rocla (haddock)
12/09 18:42 - Dragoncat
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