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Commentaire de steban

sur Impossible de prévoir les démons


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steban steban 10 septembre 2010 01:03

Lors de mes années d’études en Psychologie. J’avais un très bon professeur de Psychologie Clinique, criminologue qui plus est.
Une de ses déclarations qui m’a marqué était :
« N’importe qui parmi vous tous, dans cet amphi, peut un jour ou l’autre se retrouver déstructuré et commettre des actes dont il aurait cru improbable auparavant »

La folie, l’acte criminel est potentiellement possible chez les individus que l’on dit « normal ».

Cela laisse à réfléchir...

De plus, notre entourage peut véhiculer une image, une opinion négative de nous même, et il est très facile de se laisser contaminer jusqu’à s’y identifier pour de bon . Ou parfois c’est les attentes contradictoires de l’extérieur qui éparpillent l’esprit, démontent nos verrous et laisse sortir une animalité attestant de notre inconfort.

On peut voir que l’état de folie n’apparait pas par le maintient de notre gestion psychique en adéquation avec les règles de la société et de la protection que l’on se crée par rapport à l’extérieur.
Mais voilà une autre donné qui vient compliquer la chose, qui est à prendre en compte, c’ est le fait que nous n’avons pas la même histoire, et un même évènement peut être vécu totalement différemment...
Lorsque l’on juge le démon, nous ne savons pas par quoi il est passé pour en arrivé là ... Son acte est non conforme à ce qu’attend la société. Mais il nous est difficile d’imaginer les forces en actions qui pousse l’individu à commettre ce genre d’acte.

Pour imager la situation que peuvent vivre ces personnes, prenons l’exemple de celui qui veut arrêter de fumer. C’est simple d’apparence, et pourtant certains n’y arrivent tout bonnement pas.
Manque de volonté ? Entourage qui n’aide pas ? Qu’importe ... Ce qui est sure c’est qu’il n’ira pas en prison pour avoir failli à sa lutte, qui se résume à ne pas porter une cigarette au bec.

Tout ça pour dire, dans notre normalité, nous sommes influencé, très souvent prisonnier de petits actes inoffensifs... Le poids des habitudes et des traumatismes y est pour beaucoup...
On n’est pas égaux sur ce que nous portons en nous ... Nous n’avons pas les mêmes éléments qui font obstacle et nous pourrissent l’existence. On est tellement outré par la forme de l’acte horrible, qu’on se refuse à imaginer que ce cache au fond une extrême intensité pulsionnelle bien ancrée.

Pour finir, car il est tard... et que la fatigue tend à perdre ma cohérence.
Jj’ai envie de dire : ce n’est pas totalement de leur faute si les démons sont ce qu’ils sont.

Notre société est tellement individualiste. Les familles dont tellement préoccupées à cacher leurs problèmes, tellement peu confidentes.Le système scolaire semble de moins en moins adapté et respecté. La violence et la pornographie mènent la danse sur les écrans et les moniteurs.

Quoi de plus normal que certaines dérives surgissent...

Les démons ne sont que le résultat, le pâle reflet d’une société désunie, dont les repères et les limites s’effilochent de plus en plus....


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