Birdy ! On hurle de rire comme on peut !
Dès que l’information fut connue les dénonciations ont été adressées aux autorités.
Pour élargir la discussion, voici ce que m’a envoyé un bon copain :
"Cette histoire pourrait être rapprochée de celle de
la prof d’histoire (« juive », comme toute la presse s’est évertuée à le
souligner, de façon plus ou moins malsaine) qui a été suspendue
semble-t-il pour avoir organisé des voyages
scolaires dans les camps nazis ?
Cette histoire, encore très mal connue, multiplie
les paradoxes inédits :
1 - Une prof punie pour avoir accompli le devoir de
mémoire (légitime d’ailleurs) des souffrances et du martyre des victimes juives
exterminées par le nazisme, qui est pourtant hyper-sacralisé par la classe
politique (y compris réactionnaire) depuis 30 ans
;
2 - Une punition qui aurait été réclamée non pas
par l’administration mais par le SNES et le SGEN de son lycée (! !!) ? Avec
pétition à l’appui ? Un lynchage entre collègues ? Instrumentalisé par notre
glorieuse hiérarchie inspectorale ? Cela devrait nous préoccuper en tant que
syndicalistes ;
3 - Un seul motif concret mis en avant,
étonnant pour une sanction aussi lourde et infamante : qu’elle aurait eu le tort
d’employer le terme de « Shoah » (au lieu d’ « extermination » ou génocide ?), alors
que le premier terme est consacré par tous les intellectuels officiels et
officieux, qui font autorité depuis des années, à tort ou à raison.
Finalement, on croit comprendre qu’ il est reproché, très bizarrement, à cette prof : d’une part
d’avoir pris au sérieux les injonctions de la classe dominante pour remémorer en
priorité ce crime spécifique contre l’humanité (peut-être à l’exclusion de toute
autre crime plus dérangeant pour le capitalisme contemporain, encore que la
dénonciation des complicités pétainistes entre 1940 et 1944 entâche forcément
les agissements répressifs du pouvoir actuel) et d’autre part, d’être juive,
sous-entendu je suppose : communautariste partiale, ce qui est sans précédent
dans l’éducation nationale et dans la vie publique française, ceci depuis
très-très longtemps. Et ce n’est pas un progrès, loin de là.
Ces trois paradoxes expliquent peut-être l’embarras
évident sur cette affaire des milieux de gauche et d’extrême-gauche. Mais hier
l’association des profs d’histoire a déclaré la soutenir."