Bonjour, Imhotep.

Non, en effet, Mme Reding n’a pas établi de parallèle avec la 2e guerre mondiale dans son intervention, et il est important de rétablir la vérité. Cela dit, elle a commis, en s’adressant ensuite aux journalistes, l’erreur de parler de « déportation », faisant ainsi le lit des attaques qui lui ont été adressées.

En l’occurrence, le mot n’est pourtant pas dénué de fondement, la déportation étant stricto sensu l’expulsion d’individus hors des frontières. Malheureusement, de la même manière que le mot « rafle », ce mot est désormais connoté et son sens originel trop centré sur les déportations nazies vers des camps de concentration.

Ce n’est évidemment pas cela qu’a voulu dire Me Reding, mais elle a commis une maladresse en l’employant et en prêtant ainsi le flanc aux ripostes hypocrites des sarkozystes.

Cela ne change rien sur le fond, et la politique de stigmatisation conduite par le pouvoir envers une communauté d’une importance pourtant dérisoire sur le territoire demeure, et avec elle la honte jetée sur notre pays, moins pour ses expulsions de sans-papiers que pour ce ciblage indigne et la mise en scène médiatique à laquelle il donne lieu.

Oui, ce pouvoir s’enfonce dans les affaires et les pratiques nauséabondes. Comment pourrait-il en aller autrement quand son chef est à ce point à la dérive, sans cap ni stratégie, réduit à réaliser des coups minables qui systématiquement se retournent contre lui ? Et ce n’est pas la non moins minable « vanne » lancée devant les sénateurs à propos de l’accueil des Roms par le Luxembourg qui relève le niveau tant elle maintient notre Tartarin au niveau de la cour d’école ou du zinc d’un troquet de quartier.

Je crains en effet que la France ne soit plus qu’un Titanic lancé par un aventurier incompétent vers un champ d’icebergs !