« les cotisations sont financées par les salariés et les employeurs... »
Faux : elles sont en réalité financées uniquement par les salariés. C’est si vrai qu’historiquement, c’est le patronat, pour contrer les demandes d’ augmentation de salaire, qui a proposé ce système.(contre la cgt de l’époque opposée tout simplement parce que l’espérance de vie en retraite était très faible pour les ouvriers).
Ensuite,le soi-disant problème de financement provient essentiellement de la baisse des salaires donc des cotisations depuis les années ’80’ liée à une hausse conséquente du taux de profit qui ne s’est pas du tout traduite par de l’investissement.
Ajoutons la « mondialisation » non maitrisée dans l’intérêt des grandes sociétés avec à la clé délocalisations et chômage (jamais réellement combattu car il est une arme absolue pour limiter les salaires. )
Ajoutons encore des exonérations de « charges » (le social est une charge ?!) sans contrepartie de la part des entreprises ni résultat contrôlé.
La solution consiste à récupérer l’argent volé aux salariés qui sont les vrais créateurs de richesse et prennent des risques réels (y compris physiques).
Il suffit de consulter les données économiques sur la répartition de la richesse pour trouver des voies de financement.
Mais ce que Bernard Friot explique fort bien, c’est que le système par répartition apparaît insupportable à l’élite dominante :
1. On verse un salaire à des gens qui ne sont plus dans le système de l’emploi, c’est intolérable. ( mais qui travaillent en réalité pour leur plaisir et souvent le bien de leur entourage ou de la collectivité).
2. Tout cet argent ne transite pas par les investisseurs qui aimeraient pourtant en profiter avec la capitalisation (ruine des retraités) et Bernard FRIOT imagine que l’investissement aussi pourrait relever de cotisations immédiatement utilisées (MON DIEU ! Fini le parasitisme !)
Pour ce qui est de la démographie, là-aussi on dit un peu n’importe quoi.
D’abord on confond volontairement l’espérance de vie à la naissance et à 60 ans.
Ensuite on fait l’impasse totale sur les gains de productivité qui doivent profiter aux salariés et pas seulement aux entreprises. C’est pourtant déterminant ! (il y a peu d’agriculteurs dans la france de 2010, 1,5% ou moins de la population alors qu’ils étaient 40% avant guerre. Et pourtant ils produisent infiniment plus)
Les prévisions de natalité sont aussi très aléatoires.
Le « problème » des retraites est un problème de partage équitable de la richesse.