Bonjour Pierre,
Les Etats-Unis, je les ai connus bien avant les grandes crises successives de ce 21ème siècle.
Déjà, on sentait très fort ce que l’on connait par chez nous, depuis, c’est à dire le grand écart entre riches et pauvres.
Sous les porches des édifices prestigieux de San Francisco, la ville la plus européenne des States, on trouvait des pauvres qui y couchaient.
Pays de tous les extrêmes, religieux, au besoin sectaires.
Il ne faut pas croire que les Etats n’ont pas leur spécificité ou qu’ils soient « unis » dans tous les cas et actions.
Au besoin seuls contre tous, les Américains sont unis malgré tout dans un parfait ensemble ou hétéroclites.
Une avidité de consommations, un fétichisme libertaire qui trouve son répondant dans le marketing de l’American dream.
Un paradoxe, aussi : plus d’universités prestigieuses qu’ailleurs et plus d’ignorants.
Tout
est, dès lors, possible. Et on y croit, vraiment, presque aveuglement.
Le capital à risque fait partie des mœurs et trouve mieux qu’en Europe,
des acheteurs décuplant, peut-être artificiellement, le potentiel par
son effet levier. Tout s’efface devant celui qui réussit. Peu importe la
méthode, tout est dans la finalité.
Une histoire très courte en définitive, où tout ce qui est un tant soit peu historique prend des allures de préhistoire, comme à Saint Augustine en Floride.
Puis cela c’est cassé avec les subprimes.
Les villas se sont vendues à moitié prix, rachetées par ceux qui avaient planqué leur pognon ailleurs.
Les classes moyennes ont perdu leur rentrées et ont commencé à vivre dans leur voiture comme dans une nouvelle maison. Les retraités qui avaient leurs avoirs dans les actions se sont remis à travailler comme serveurs dans les cafés.
Comme disait Fergus, heureusement, il y a les grands espaces de la côte ouest, où on garde la superbe.
Mais les Etats-Unis passent le flambeau à la Chine comme locomotive du monde.
The show must go on.