Hervé Morin restera dans l’histoire comme l’un des plus mauvais locataires de l’Hotel de Brienne.
Son bilan est ridicule.
Au sein de son ministère, HM n’aura jamais réussi à conquérir le respect des militaires. Piètre pédagogue il aura été incapable de vendre ses réformes. Sur le plan financier la faiblesse politique de Morin a largement contribué à la baisse du budget de la défense. Le ministère de la défense a aujourd’hui besoin d’une personne maitrisant ses dossiers et jouissant d’une assise politique suffisante pour négocier son budget lors des discussions avec Bercy.
Morin aura été mauvais. L’opinion de ses collègues étrangers n’en est que la preuve la plus flagrante. La France a aujourd’hui besoin d’un(e) grand(e) ministre de la défense, capable de redorer le blason de son armée et de redonner confiance à des militaires mal traités depuis maintenant plus de 3 ans.
Au sein de son micro parti, Morin a essuyé un cuisant échec. Ses amis, en quittant l’UDF en 2007, se prenaient alors pour les rois du pétrôle. Comme des enfants à qui l’on distribue des bons points, ils ne cessaient de craner avec leur groupe parlementaire et leurs quelques maroquins ministériels. Malheuresement pour eux la politique n’est pas une cour de récré.
Qu’est devenu le parti d’Hervé Morin en 3 ans d’existence ? Rien. Inaudible, invisible et inconnu du grand public, ce mouvement est voué à sa perte. Pire encore, il a été dénaturé. Dés le début l’affaire était mal barrée. En laissant à François Sauvadet les reines du groupe parlementaire il était évident que les centristes allaient préférer l’allégéance totale au gouvernement au combat pour leurs valeurs propres.