Oh maître,
Je prends mon Petit Larousse, j’ouvre, je tombe sur la définition suivante du sophisme :
« Raisonnement qui n’est logique qu’en apparence ».
J’ai l’impression que ce que je décris est bien un raisonnement qui a l’apparence de la logique mais qui ne l’est pas. Certes, peut-être Aristote aurait-il abondé dans votre sens et condamné l’usage du mot « sophisme » dans ce cas de figure... Bon, bref, OK, admettons que, rigoureusement parlant, ce ne soit pas un « sophisme ». Cela change-t-il quelque chose au sens de l’article ??
"Ceci dit, decrire la partie de la criminologie qui s’interesse aux
mobiles(comme la victimologie) comme du sophisme, c’est fort....«
Je me suis déjà expliqué sur ce point dans mon précédent article. Je n’ai JAMAIS dit que la méthode criminologique consistant à rechercher un coupable en se demandant »à qui profite le crime« est stupide ou irrationnelle. Ce que je dis, c’est qu’il est absurde de se limiter à cet argument comme »preuve« . Un détective se demandera »à qui profite le crime« , et il identifiera un coupable potentiel. Et là, il ne s’arrêtera pas en disant »bingo, j’ai mon coupable« . Non, il ira enquêter et chercher des preuves. S’il en trouve, twingo, il a son coupable. S’il n’en trouve pas, il ne prétendra jamais que la personne est quand même coupable sous prétexte qu’elle a bien profité d’un crime.
Ce que je critique, c’est les articles de pseudo-investigateurs qui se limitent à dire »untel profite de telle situation, donc untel est à l’origine de cette situation« . Pas l’article d’un vrai investigateur qui va dire »en me demandant à qui profitait le crime, j’en suis venu à enquêter sur untel, et j’ai découvert la preuve que...".
J’espère que c’est plus clair comme cela. Et si vous ne comprenez toujours pas, n’allez pas me faire des cours de logique après, merci.