@jeje46.
Mais votre point de vue est important car vous êtes citoyen, et les citoyens ont le droit d’être informé de façon contradictoire, et ce que j’explique est rejeté catégoriquement par les médias car cela n’est pas « vendeur ». On ne s’intéresse pas aux trains qui arrivent à l’heure.
Vous êtiez informé de l’accident de la centrale de Sayano-Sshenskaya l’année passée ???
Si vous avez vu la vidéo conseillée sur la relation linéaire sans seuil, vous avez vu que l’on arrive à une cinquantaine de morts pour Tchernobyl en mettant les choses au pire avec un seui à 200mSv.
Vous dîtes que l’EPR n’est pas sûr, cela n’engage que vous, les papiers extraits d’EDF sont des discussions entre EDF et l’ASN discussions normales dans le développement d’un projet. On aimerait que les antinucs nous sortent un scénario catastrophe qui soit original, ça pporterait une contribution à la sûreté en dehors d’un long hullulement.
Le nombre de cancers de la thyroïde a augmenté en France régulièrement d’environ 7% en moyenne depuis 1977 sans inflexion particulière en 1986. Cette augmentation a été également mesurée dans les pays d’Europe (qui ont recommandé des précautions) et d’Amérique du Nord qui n’ont pas recommandé de précaution puisque n’ayant pas été soumis aux retombées du nuage radioactif.
Dans la zone de Tchernobyl elle-même, il a été constaté une augmentation du nombre de cancers de la thyroïde, pour des adultes, dans les mêmes proportions, soit un quadruplement en 19 ans.(Rapport du Centre d’études nucléaire d’Obninsk 180 km sud de Moscou–avec hôpital spécialisé en médecine nucléaire)
Dans les régions françaises du Calvados où une étude épidémiologique a été faite on assiste à un même quadruplement de ce nombre de cancers. En région Champagne-Ardenne, il y a eu seulement un doublement de ce nombre révélé par une étude équivalente, alors que cette région a reçu plus de retombées qu’à l’Ouest de la France. !!
Les cancers de la thyroïde sont très majoritairement féminins et l’évolution de leur nombre suit l’évolution du nombre de cancers du sein. Il y a eu en France un type du CNRS qui a commencé à annoncer que les cancers du sein étaient liés à Tchernobyl, Dr De Vathaire. Et puis il s’est arrêté sous le tollé général.
On peut signaler aussi, que plus on détecte de cancers de la thyroïde, plus on les soigne tôt, meilleure est l’issue du traitement, le taux de mortalité parmi les personnes atteintes descend à moins de 2% et s’améliore année après année.
Cette féminisation des cancers de le thyroïde est très curieuse car en principe c’est le spermatozoïde et le « mâle » d’une façon plus générale qui est moins résistant aux effets des radiations..
A priori deux phénomènes concomitants sont à prendre en compte :
- l’augmentation du nombre de cancers détectés par l’accroissement de la sensibilité des appareils d’ultrasons qui auparavant ne détectaient que des nodules d’un cm de diamètre alors que maintenant des nodules de deux millimètres peuvent être détectés.
- Evolution dans les comportements féminins de prise d’hormones de substitutions pré à post ménopause.
Ces cancers sont soignés majoritairement par de l’absorption d’iode radioactif.(De 120 à 150 fois ce qui est sensé avoir été ingéré du fait du nuage)
L’iode radioactif est très couramment utilisé comme opacifiant dans les contrôles angiologiques destinés à évaluer les infarctus du myocarde (avant et après l’infarctus). Le service de médecine nucléaire d’un hôpital consomme environ un curie d’iode 131 par jour (37 milliards de becqurels). Il n’a jamais été constaté d’augmentation du taux de cancers de la thyroïde sur les personnes soumises à ce type d’examen.
Ces examens ne sont pas pratiqués sur les enfants de moins de quinze ans qui eux développeraient des cancers de la thyroïde.
Il a été relevé environ 4000 cas de cancers de la thyroïde sur des enfants de moins de 15ans (85% de ces 4000 sur des moins de 5 ans) dans la région de Tchernobyl suite à l’explosion de la centrale nucléaire. Le taux de guérison a été supérieur à 98% suivant l’UNSCEAR.
Il est à noter que lorsque le réacteur a explosé, il y a eu de l’iode 131 de libéré, celui que l’on a retrouvé en France ; mais il y a eu également des IVC (iodes à vie courte) que sont les iodes 132,133,134,135. Qui ont une durée de vie de 2 heures à 20 heures ; et qui ayant une durée de vie très courte sont d’autant plus radioactifs. Ce sont principalement à ces IVC que l’on attribue les cancers sur les enfants, je peux vous passer une étude par la Dr Colas-Linhart radiobiologiste qui gratte sur ces iodes et leur interaction sur le vivant depuis une trentaine d’années..Elle sévit à l’Université Xavier Bichat à Paris.
Phénomène aggravant, depuis 1973, les Soviets ne mettaient plus d’iode stable dans le sel de cuisine. trop cher. Et le sel gemme de Sibérie ne contient pas d’iode. En fait 30% de la population souffrait déjà de troubles thyroïdiens. les troubles par manque d’iode dans l’alimentation peuvent être à l’origine de goîtres et d’anomalies qui conduisent à des dégénérescence : le crétins du Valais en Suisse par exemple. Les Suisses ont pris le taureau par les cornes dans les années 50 et ont mis au point des procédés d’addition d’iode dans le sel de cuisine, et il n’y a plus eu de « crétins du Valais ».
Je me suis intéressé dans les années 90 avec la DGXII radioprotection à Bruxelles, de programmes d’aide à la remise en route de la pratique d’iode dans le sel de cuisine. Il a été envisagé de fournir aux Ukraniens du Lipiodol, gélule d’huile retard iodée fabriquée en France, produit reconnu par le WHO (world health organisation) comme étant un produit efficace et pas cher (l’aspirine également dans le WHO). Vous absorbez une gélule dans l’année et vos besoins en iode sont satisfaits. Mais c’était mettre l’Ukraine en dépendance d’une fourniture étrangère, (paiement à long terme en « devises convertibles etc..).
Mais l’absence de la technologie suisse (La Suisse non membre de l’UE) s’est faite sentir, en sus du bordel de la société Ukrainienne où les responsables locaux se sont mis à s’acheter des Mercédès plutôt que d’investir là-dedans. Finalement c’est une organisation bien connue : les Kiwanis, qui a contribué à réglé le problème en collaboration avec l’UNICEF Voir leur site
En ce qui concerne les normes applicables sur les aliments et notamment le lait.
L’OMS recommande de ne pas dépasser 600 becquerels par litre de lait (recommandation pour une consommation régulière et non une norme à ne pas dépasser une seule fois). Il est par contre demandé de ne pas faire ingérer aux enfants plus de 100 000 becquerels d’iode radioactif sur une année.
Les relevés du SCPRI à l’époque, consultables soit à l’Académie des Sciences, soit dans les préfectures font état de valeurs relevées de 6000 becquerels par litre de lait en certains endroits du territoire, Corse, Est de la France. Dans la mesure où l’explosion génératrice de la pollution était un évènement instantané non destiné à perdurer dans le temps. Dans la mesure où la durée de vie de l’iode 131 est de l’ordre de la semaine, décroissance rapide, au bout de deux mois difficilement détectable. Il n’a donc pas été demandé aux populations de prendre des précautions particulières.
Dans les pays où des précautions ont été demandées, il a été constaté une augmentation difficilement chiffrable des avortements volontaires décidés par des parents craignant de mettre au monde des enfants présentant des anomalies génétiques. Un élément statistique fiable en la matière est le nombre de naissances enregistrées en Pologne qui est passé de 30 000 / mois à 7000/mois en neuf mois, différence du taux de natalité pas directement consécutif aux avortements, mais directement consécutif à la peur.
Il n’a pas été constaté de naissance présentant des anomalies génétiques typiques sur l’ensemble de l’Europe.
Actuellement se dessine une nouvelle tendance normative internationale quant au retrait à la vente de lait contaminé transitoirement à l’iode radioactif sur une période de temps d’une semaine ; la valeur de 75 000 becquerels d’iode radioactif est la valeur à l’étude actuellement, valeur qui a déjà été adoptée règlementairement aux USA.
On peut aussi se répéter que le »nuage" en France, du point de vue de l’iode 131 c’est 36 heures des relâchements des hôpitaux français. C’est pour donner des idées d’ordres de grandeur.
Pour traiter un cancer de la thyroïde à l’iode 131 on fait ingérer 1/10ème de curie soit 3,7 milliards de becquerels !!
Pour faire une scientigraphie à l’iode 131, c’est dans les 50 millions de becqurels..
Il faut avoir une idée des ordres de grandeur !
Alors les Corses mangeant du Brocciu frais.. il aurait qu’ils se limitent à 100kg par jour pendant 3 mois. Mais ce sont des goinfres.
Tenez une courbe d’évolution des cancers de la thyroïde en France :
http://i87.servimg.com/u/f87/12/17/43/12/thyroi10.jpg
Et la même courbe au Canada :
http://i87.servimg.com/u/f87/12/17/43/12/cancer10.jpg
@+
19/10 17:53 - olivier cabanel
klax, merci de ce lien, ceci dit, il n’y a jamais de « bêtes » questions, il n’y (...)
19/10 17:24 - klax
Un petit lien semé sur la radioprotection et quelques décryptages de l’actualité : (...)
25/09 06:44 - olivier cabanel
krolik, la métaphore du baigneur qui fait un 100 mètres brasse dans une piscine vide est (...)
25/09 00:50 - krolik
@L’auteur, Effectivement ce n’est pas à vous de juger de la façon dont vous tenez (...)
24/09 17:41 - olivier cabanel
Krolik, ce n’est pas à moi de juger ma façon de tenir un crayon, ou de jouer du piano, ou (...)
24/09 17:36 - krolik
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