flash info :
TGV : une vraie fausse bombe au savon
Le colis suspect qui a perturbé le
trafic TGV pendant plus de deux heures autour de la gare de Massy
aujourd’hui avait l’apparence d’une vraie bombe mais contenait en
réalité du shampoing. Le colis a nécessité l’intervention des
démineurs, qui n’ont pas trouvé d’explosifs, ont en effet expliqué la
préfecture, la RATP et la SNCF. "Au scanner, le colis suspect
découvert en gare de Massy avait l’air d’une vraie bombe", a précisé
une source policière à l’AFP. Mais lorsque les démineurs ont pu le
détailler visuellement, ils se sont rendu compte que l’engin était
« artisanal » et n’avait « rien d’explosif », selon cette source.
Ce « tout petit paquet emballé dans du plastique », "conditionné comme
s’il s’agissait d’un engin explosif", contenait en fait du shampoing, a
précisé le parquet, ajoutant n’avoir pour l’instant pas d’éléments sur
la personne qui a déposé cette fausse bombe. L’engin était réalisé avec
du savon liquide, des fils, des piles et du papier essuie-tout, avait
indiqué auparavant la source policière. Le SRPJ de Versailles a été
chargé de l’enquête.
Le colis avait été découvert vers 11 heures près d’une voie TGV à
Massy, entraînant l’interruption du trafic, selon la SNCF. "Le trafic a
repris depuis 13h35, le colis a été neutralisé par les démineurs",
rapportait une porte-parole de la SNCF.
Les fausses alertes au colis suspect ou consécutives à des appels
téléphoniques malveillants sont monnaie courante en Ile-de-France,
notamment dans les tranports en commun et les aéroports parisiens. Le
laboratoire central de la préfecture de police (LCPP) est ainsi
intervenu 1467 fois pour des objets suspects dans la capitale en 2009.
Au premier trimestre 2010, le LCPP a été sollicité à 402 reprises.
Au palais de justice de Paris, on rappelle que "le fait de communiquer
ou de divulguer une fausse information dans le but de faire croire
qu’une destruction, une dégradation ou une détérioration dangereuse
pour les personnes va être ou a été commise est puni de deux ans
d’emprisonnement et de 30.000 euros d’amende". Est puni des mêmes
peines le fait de communiquer ou de divulguer une fausse information
faisant croire à un sinistre et de nature à provoquer l’intervention
inutile des secours". (article 322-14 du Code pénal)