Il y a deux manières d’envisager la resolution des problemes apparus avec la mondialisation :
- une réforme de la gouvernance mondiale, peut-etre grace a la bonne
volonté des gens qui siegent au G20, ou peut-etre grace a la pression
d’une population mondiale unie et en revolte partout dans le monde
- les nations qui le peuvent, c’est a dire qui sont suffisamment
democratiques, restaurent chez elles la souverainete nationale contre
les institutions supra nationales, et prennent donc une certaine
autonomie les unes par rapport aux autres. Puis chaqune de ses nations
se demande comment elle peut concilier son interet avec celui des
autres. Les peuples sont bons, ils ne veulent pas la guerre les uns
envers les autres, ils veulent se respecter.
A court terme, la deuxieme solution est possible en Europe et en
Amerique Latine, et peut-etre ailleurs. Par contre vous me semblez
opposé idéologiquement à la deuxieme solution.
Je ne suis pas opposé idéologiquement a la premiere solution, mais
contrairement a vous, je crois qu’elle est beaucoup plus difficile,
voire impossible a mettre en oeuvre.
Si vous avez une conception un temps soit peu exigente de la
democratie, vous devriez penser comme moi que les choses ne peuvent se
construire que du local vers le global, et non l’inverse. D’abord des
groupes locaux, qui ont une vraie vie democratique, qui essaient de ne
pas trop faire de mal autour d’eux, voire qui font du bien. Ensuite aux
peuples constitués localement, de decider jusqu’a quel point ils
fusionnent leurs pays. Je ne pense pas qu’ils en eprouveront le besoin,
s’ils parviennent a atteindre un bon niveau de bien etre, tout en ayant
des pays differents.