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Commentaire de samuel *

sur De quoi « gauche bien-pensante » est-il le nom ?


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samuel * 22 septembre 2010 18:31

 Vous croyez qu’un peuple est un ensemble de gens qui se reunissent, juste parce qu’ils ont un beau projet commun, comme « liberté, égalité, fraternité ». C’est je crois l’idée de Rousseau, et c’est a mes yeux une idée naïve, car elle ne voit pas dans chaque homme le fait qu’il a un héritage. Et je ne dis pas héritage en un sens poétique, comme héritage culturel, mais héritage en un sens beaucoup plus littéral et trivial : héritage d’une condition, plus ou moins bonne, au gré du hasard qui est parfois cruel. Nous, français, héritons d’une condition confortable, contrairement a l’enfant du tiers monde qui, en periode de famine, mange des galettes de terre colmatée avec un peu d’huile d’arachide, contrairement aussi peut etre au petit rom qui fait la manche. Hors, a mes yeux, un peuple, c’est un peu ce que dit Rousseau, mais c’est surtout des gens qui veulent bien partager leurs conditions, ces conditions étant des choses dont ils héritent, matérialisées par des cartes d’identité. Il y a des cartes d’identité qui vous donnent une condition confortable et libre et d’autres non. C’est la part d’égoïsme que j’ai, avec laquelle d’ailleurs je ne sais plus comment on fait pour avoir foi en la justice. Mais je ne peux partager ma condition avec « toute la misere du monde ». Par exemple, si on me proposait d’echanger ma carte d’identité française contre celle d’un habitant du tiers monde, je refuserais, et laisserais donc l’habitant du tiers monde avec sa condition malheureuse, et je detournerais le regard. Mais que feriez vous a ma place, bisounours ? Moi, je me console en me disant qu’un peuple, constitué de gens qui partagent leurs conditions chanceuses, peut essayer de faire un compromis, entre son intéret national et celui des autres. Je suis d’accord pour faire le bien, a condition que celui-ci soit vu comme le fruit d’un compromis entre mon egoisme et le bien etre des autres. Je ne peux pas faire le bien de maniere illimitee, totalement altruiste, et je considere comme des saints ceux qui le font... et j’avoue que je ne sais pas comment on fait pour avoir une morale quand on pense comme ça...


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