Dupont
Comment et sur quoi vous basez-vous pour établir vos calculs mathématiques ?
Sur le nombre de cotisants et le nombre de retraités ?
Le déficit actuel de la sécu vieillesse est de 8,9 milliards d’euros. La moitié de ce que nous coûte pour l’instant notre aimable participation au budget de l’Union Européenne. Moins que les 13 milliards d’investissement en armes fabriquées par des sociétés multinationales (A 400 M, hélicoptère NH 90 et autres aéronefs) qui accumulent les retards de livraison et augmentent sans arrêt les prix des commandes passées fermes à un prix convenu histoire de faire en sorte que les gros actionnaires vendent leurs actions dans des conditions qui laissent une odeur de doute.
Le budget global de la défense était de 49 milliards en 2009 pour entretenir 100.000 gendarmes sur le sol national, des troupes en Afghanistan et un peu partout en Afrique pour protéger les régimes que nous soutenons ou les intérêts d’Areva, de Total et consorts. Une telle somme représente 12% du budget de l’Etat.
Vos mathématiques m’intéressent. mais elles me donnent l’impression de reprendre certaines fausses informations largement diffusées par le pouvoir.
Par exemple le 15 septembre Sarkozy expliquait aux travailleurs d’une usine qu’en 50 ans l’espérance de vie des Francais a augmenté de 15 ans. Ce qui est tout à fait faux.
L’insee et l’Irdes montrent que l’espérance de vie a en moyenne augmenté de 9,8% durant les 50 dernières années. Et ainsi de suite.... Ne gobez donc pas les chiffres répandus à droite et à gauche.
En 2009, les recettes des cotisations et charges sociales versées à la sécu équivalent aux recettes brutes de l’Etat. le déficit de cet organisme qui paie l’assurance vieillesse est de l’ordre de 7,5% et donc beaucoup moins élevé que celui de l’Etat qui reste de 28 % après avoir comblé le trou de la sécu (25 milliards). Le déficit propre des retraites représente 2,7% des dépenses total de la sécu. Il est probable qu’une meilleure gestion de la sécu permettrait d’économiser de quoi compenser ces 2,7%.
Les 10,4 milliards de l’assurance maladie résultent des honoraires médicaux et para-médicaux, frais de séjours et médicaments dont les prix varient curieusement d’un pays européen à un autre. Des prix qui, sans parler des encouragements de prescription prodigués par l’industrie pharmaceutique aux médecins, résultent des marges éhontées des producteurs et des pharmaciens. Il y a sans doute-là quelques mesures à prendre et quelques % d’économie à réaliser sur les quantités prescrites et les marges.