Notre président ne finira sans doute pas son mandat, ou bien alors couvert de honte pour des générations, d’accord, mais... Le front de gauche élu ? Tu rigoles ? Avec l’aide de feu le PCF peut-être, qui ne doit plus son existence qu’à de sordides tractations locales avec le PS, directement responsable du merdier dans lequel nous sommes ?
Mort de rire ! Mélenchon : le Bayrou de la gauche. C’était courageux de quitter le PS. Ambitieux, aussi, peut être ? Mais si Mélenchon était aussi sincère que ça, il aurait également démissionné avec pertes et fracas de son poste de député européen de cette assemblée européenne au vague rôle consultatif, qu’il dénonce à tour de bras mais dans laquelle il siège. Hélas, il boit la soupe dans laquelle il crache.
Faut dire que c’est bien payé pour ce qu’on y fait, c’est à dire rien la plupart du temps car ils n’y sont pas, et on les comprend : ils ne servent à rien, juste à donner un vernis démocratique à un système qui ne l’est pas du tout. Pourquoi se taper le train et l’hôtel, même si c’est gratuit ? C’est vrai, merde, c’est déprimant, Bruxelles, surtout en ce moment...
Il n’y a pas d’homme ou de parti providentiel crédible aujourd’hui, et même s’il y en avait un, soyez sûr que vous n’en entendriez pas parler à la télé ou dans les journaux, tous tenus à de rares exceptions près par des oligarques financiers. Ce sont eux qui ont la télécommande des petits pantins que nous élisons, eux qui nous distraient, nous « informent », nous nourrissent, eux qui ont tout soigneusement verrouillé.
Je persiste néanmoins à espérer que face aux rouages bien huilée de leur organisation du monde, les grains de sable prévaudront.
Une seule chose est sûre : pour changer de politique, il faut d’abord claquer la porte de cette Europe aberrante -qu’ils nous ont bien vendue, les salopards - et le plus vite sera le mieux. De toute façon, à 27, bientôt 33, je ne lui donne pas cinq ans avant de ne plus rien valoir à l’argus.