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Commentaire de easy

sur Les cougars, ces dévoreuses d'hommes, espèce à protéger !


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easy easy 27 septembre 2010 15:07



Quand j’étais petit et que j’adorais les crèmes glacées à la fraise, quand je trouvais qu’elle étaient toujours trop courtes, je me demandais, en voyant Lilliput, l’impression que j’aurais si j’étais une fourmi devant donc une montagne de glace, donc inépuisable.
Progressivement, j’ai compris que cette montagne m’épuiserait.
C’est notre finitude et la finitude des choses qui font qu’elles sont paradoxalement à la fois déprimantes ou affligeantes et motivantes ou excitantes, précieuses au fond.

L’oxygène de l’air nous est indispensable, l’eau aussi. Mais tant qu’il y en a à foison, on n’y prête guère attention. On ne se dit pas, à la fin de sa vie, « j’ai bien vécu d’avoir respiré de l’air, bu de l’eau ».

Comme ce sont donc les choses finies qui font la richesse, comme en une place donnée c’est à peu près les mêmes finitudes que nous vivons les uns et les autres, existe la convoitise. Et comme compensation aux frustrations (tout ça est relatif mais quand même...) nous vient la consolation, celle qui nous aide à croire que l’un dans l’autre, nous avons eu notre part de privilèges ou de chances.

Cette consolation-barrage-à-la-frustration nous conduit à dénigrer le plus possible ou le plus adroitement possible (vive la rhétorique) la jouissance des autres.
Sans cet artefact, nous serions tous fous de jalousie.

Il y a donc cette constante qui veut que ceux qui jouissent trop visiblement, soit attisent les rancoeurs, soit renforcent les convictions des grincheux.

Toujours est-il que pour ma part, j’ai toujours considéré que tant que les gens versent dans quelque chose qui relève plus de l’amour ou du partage ou de l’échange que de la haine ou la vengeance ou du dénigrement, ils font bien. 


J’aime ceux qui créent de la valeur là où d’un point de vue martien, il n’y aurait sans doute que de l’ordinaire. Etant entendu qu’à une valeur présentée par les uns, correspond toujours une contrevaleur présentée par les autres.

Ca ne veut pas dire que seules les valeurs nouvelles sont valables, car elles ne sont néovaleurs qu’en contrepoint de valeurs plus anciennes. Sans l’ancien, pas de neuf. Sans le passé, pas de futur, même pas de présent.

Il n’est pas possible de marquer fortement son horreur de la guerre ou du meurtre en s’opposant ici et là aux manifestations de l’amour, du besoin de douceur physique.




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