@ archibald (du 28 à 14 h 15)
« L’amour déçu » qui "devient le terreau de la
haine" est une réponse classique et souvent justifiée. Vous avez donc le droit de penser que c’est
de ça qu’il s’agit.
Je vous invite tout de même à relire et à réfléchir sur le
problème vraiment posé (et, je crois, sans la moindre haine) : comment faire
disparaître la principale cause de la violence religieuse ? Je dis ici que,
cette cause, c’est la théologie selon laquelle, la violence « Dieu l’a voulue ».
Par ailleurs, je n’ai pas encore vu "Des Dieux et des
Hommes" mais je vous rappelle
que, comme je l’ai déjà écrit dans un commentaire sur Agoravox, à Tibhirine les
psaumes violents étaient source de désaccord entre Christian de Chergé et les
autres moines :
"Christian pensait qu’il n’était pas raisonnable de chanter
ces versets enflammés alors que les actes de brutalité ne cessaient de se
multiplier alentour« . Pour les autres moines »Si certains versets
devaient offenser un visiteur, il suffisait de les lui expliquer. Mais ils
n’avaient aucune raison de scandaliser les musulmans puisque le Coran affirmait
clairement que les psaumes avaient été donnés à David par Dieu lui-même
(sourate 4, verset 163)« ( »Passion pour l’Algérie, les moines de
Tibhirine" de John Kiser, éd. Nouvelle Cité 2006, page 175).
Cet extrait résume en deux points tout le problème
:
1/ des croyants également sans haine - pour les moines de Tibhirine je
suppose que vous en conviendrez - pensent que la violence attribuée à Dieu pose
problème ; d’autres pensent que non.
2/ Ce problème est le même dans toutes les
religions monothéistes.