Dans feu le zététique forum, on pouvait lire ceci :
D’abord réglons le problème du temps d’obturation : pour une caméra de vidéosurveillance, l’objectif grand-angle, ou le zoom positionné en grand-angle (comme c’est le cas sur cette vidéo), une grande ouverture de diaphragme permet une assez bonne profondeur de champ, suffisante pour filmer net depuis environ 1m jusqu’à l’infini. Les objectifs de ces vidéos caméras de surveillance sont la plupart du temps une focale fixe très gramd angulaire, réglée d’office sur une ouverture*mise au point permettant la netteté entre quelques dizaines de cms et l’infini. Grande ouverture de diaphragme + grand soleil, cela donne un temps d’exposition très court, permettant de « geler » un objet en mouvement. On constate d’ailleurs que l’explosion de l’impact est gelée, et non floue (comme cela aurait donné avec un long temps d’obturation). 1/60 de sec. suffit pour geler suffisamment un avion se déplaçant à plus de 100 mètres, volant à 250 mètres seconde. Encore plus net si on prend vos chiffres de 110 mètres/seconde seulement de vitesse de déplacement (ici, 1/30 sec. d’obturation serait largement suffisant).
Ensuite, le problème de la fréquence de prise de vues, les fameux fps en anglais (frames per second) :
La fréquence de prises de vues d’une caméra peut aller de 25* im/sec pour vitesse normale, à plus rapide pour des images que l’on veut visionner au ralenti (50 im/sec, 100 im/sec, etc.), et plus lente, pour les vidéos de surveillance, afin d’économiser sur le stock d’informations. C-à-dire 1, 3, 6, 12 images/seconde.
* 30 images/seconde aux states, vu leur système de balayage, et toutes les divisions y subséquentes, voire multiplications.
Donc, on visionne maintenant les deux plus célèbres vidéos surveillance mises à disposition pour le public : aucune ne contient l’avion ! Quoique, dans l’une d’elles, on voit un truc blanchâtre. C’est le hasard qui en aurait décidé ainsi ? Voyons voir :
- sur une longueur filmée de 250 mètres,
- à un fps de 1 image/secondes,
- un avion de vitesse 250 mètres/seconde,
- de longueur 5 fois plus petite que la distance en question,
L’avion a 100 % de chances qu’une partie de lui-même soit pris par la caméra ! Que ce soit le nez ou la queue !
Mais la vitesse de l’avion étant de moitié, selon vos calculs à 110 mètres/sec, les chances restent toujours de 100 %: on verrait en fait plus de prises avec un bout d’avion. Mathématiquement le double. Encore plus, proportionnellement, si l’angle de vue prend un horizon plus large (ou distance parcourue par l’avion dans la séquence, ce qui revient au même).
Si la fréquence fps était de 2, 3 voire plus d’images/seconde, les chances restent de 100 %, mais on verrait un bout de l’avion sur chaque image intermédiaire, au prorata de l’augmentation d’images intermédiaires.
Tout cela pour dire non pas que les vidéos furent truquées, ni que le Boeing n’existe pas, mais que selon ces chiffres minimalistes, 1 image/seconde seulement, on peut espérer voir l’avion ou un bout de l’avion sur chaque video qui aurait pris un champ minimum de 110 mètres. Et plus encore de prises contenant l’avion ou un bout de l’avion, au prorata de l’augmentation de champ/longueur prise par l’objectif.
Et à un to-sphiste qui lui demande :
Ça donne quoi déjà, un objet qui bouge vite sur une photo prise en longue pose ?
Il répond :
Bouh ! Question pour un champion je parie ? La question est tellement floue qu’elle mérite une réponse précise...
Ca donne un objet flou proportionnellement à sa vitesse de déplacement/temps d’exposition.
- Si L’objet se déplace à 1 m/sec pour un temps d’exposition de 1/2 sec, sa « traînée » sera de 50 cms... Pour 1/50 sec, elle sera de 2 cm, pour 1/100 sec, elle sera de 1 cm, et ainsi de suite. OK ?
Une traînée (un flou) de 2 cms sur un avion de plus de 50 mètres de longueur, donnera, si l’avion est à envirom 100 mètres de distance, une image très nette au flou négligeable, voire invisible selon la résolution de l’image. A partir de là, vous pouvez facilement faire vous-même tous les calculs par combinaisons possibles.
Qu’en penses-tu, Romulus Minus ?