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Commentaire de Pierre Régnier

sur Lettre ouverte à l'ambassadeur des Pays-bas à Paris


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Pierre Régnier Pierre Régnier 4 octobre 2010 13:29

@ Will (du 4 oct à 11 h 11)

"Oublions les justifications de la violence dans notre religion et occupons-nous seulement des appels à vivre dans l’amour du prochain"

C’est sur de telles bases que, dans toutes les religions, fonctionnent concrètement l’immense majorité des croyants. Même quand on leur met sous les yeux l’expression très claire de la théologie criminogène cultivée au plus haut niveau, aujourd’hui encore, par les responsables de leur religion, ils ne comprennent pas ou, plus exactement, ils ne veulent pas comprendre. Ils veulent voir là simplement un mystère au même titre que, pour les catholiques par exemple, la virginité de la mère de Jésus ou la résurrection de celui-ci.

C’est incompréhensible, c’est stupéfiant, c’est lamentable, épouvantable, écoeurant, révoltant, à vomir… Mais c’est ainsi.

Alors, évidemment, cette situation rend tout à fait raisonnable, logique et très honnête la conclusion qui est la vôtre et que je respecte, et qui m’est répétée depuis des années chaque fois que j’interviens contre les bases de la violence religieuse : C’est des religions elles-mêmes que le monde d’aujourd’hui doit se débarrasser s’il veut que ses enfants puissent un jour vivre en paix. On ne peut évidemment pas servir l’amour en justifiant la haine et la violence, le crime individuel, le massacre de peuples entiers.

A ce raisonnement plein de bon sens est habituellement ajouté cette autre réalité apparente : les religions ont suffisamment démontré leur caractère non réformable.

Je conviens donc que j’agis et persévère moi-même dans la contradiction apparente : je tiens à une réforme du non-réformable, je reste en deça d’une dénonciation plus globale dont la nécessité paraît pourtant évidente.

C’est que je veux croire que l’aveuglement des croyants pacifiques (ou leur soumission, dans la lâcheté, à leurs guides indignes) n’est pas fatal.

C’est que je crois, avec une certitude absolue cette fois, que la recherche spirituelle religieuse est, à la base, tout à fait noble et respectable : c’est une recherche d’un sens à la vie, et des moyens de la vivre bien. L’invention et la justification d’une prétendue volonté criminelle de Dieu est une perversion qui vient en plus et simultanément, et seulement cela.

C’est pourquoi je suis amené à combattre prioritairement et fermement la culture, par les responsables religieux, de cette perversion absolument pas fatale, ni éternellement durable dès lors qu’elle existe.

C’est pourquoi je dis de plus en plus clairement, comme par exemple dans mon précédent article en deux parties publié par Agoravox que, même et surtout quand c’est le pape Benoît XVI qui la réanime, la culture de la théologie criminogène n’est plus, avec le temps, une simple erreur dogmatique, elle devient une culture odieuse.

Mais je n’oublie pas pour autant que c’est aujourd’hui dans l’islam que cette culture montre ses pires effets. C’est par l’islam qu’elle interdit aujourd’hui et pour demain la paix et la solidarité entre les peuples, la démocratie, la laïcité, l’application des droits et devoirs humains, l’égalité entre les femmes et les hommes, la liberté de conscience et d’expression. C’est par une attitude de soumission aux exigences de l’islam que les pays européens ont amorcé un retour vers le passé non-démocratique. C’est dans cette soumission que la France a déjà laissé gravement détruire ses meilleurs acquis républicains, ces acquis qui étaient aussi, selon moi, le meilleur de notre identité nationale.   

L’islamisation de la France, vous l’aurez compris, n’est pas seulement selon moi une menace. Elle est la cause d’une régression humaine déjà très avancée.

D’où l’indignation exprimée dans cette lettre ouverte.

Bien cordialement.


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