Bravo pour cet excellent article qui soulève un problème fondamental : celui de la brevetisation (la privatisation) du vivant et des dérives que cela amène (perte de biodiversité, clonage, OGM, etc).
Que cela soit des substances pharmaceutiques issues des plantes de la forêt amazonienne, des animaux ou des semences, je reste depuis toujours stupéfait devant le manque de réactions citoyennes devant cette privatisation de ce qui devrait être par définition inscrit au patrimoine commun de l’humanité.
Toutefois en ce qui concerne l’association Kokopelli, une visite sur leur site (http://www.kokopelli.asso.fr/actu/new_news.cgi?id_news=57) nous informe que le procès à déjà eu lieu le 9/12/2005 et que la justice a donné raison au « méchant » Baumaux condamnant l’association à verser la somme de 50 000 € en réparation du préjudice. Il n’est pas dit qu’il y ait un appel en cours.
Au moins 2 attendus du verdict me semblent à prendre en considération avant de crier au scandale :
1/« l’excuse selon laquelle cette association vient défendre un patrimoine de graines oublié n’est en rien fondée. En effet même si d’anciennes variétés potagères ne sont plus proposées à la vente car la demande par la clientèle professionnelle ou amateur est inexistant, ces variétés n’en sont pas pour autant menacées de disparition mais précieusement conservées dans des centres de ressources génétiques ».
2/ « Qu’elle fourni à des jardiniers amateurs des plantes susceptibles de se développer sur un continent qui n’est pas le leur sans aucun contrôle des autorités nationales. »
Il existe effectivement de nombreux conservatoires génétiques botaniques et je ne pense pas que les semences anciennes soient menacées de disparition. Les scientifiques sont bien conscients de l’intérêt de ces gènes pour régénérer les variétés commerciales.
Par ailleurs, l’introduction en France de plantes exotiques peut constituer un désastre écologique si les conséquences n’ont pas été étudiées. On peut citer plusieurs exemples plus ou moins récents : l’élodée du Canada, la collerpa taxifollia, la jussie, la renouée du japon.
La perte de biodiversité due à ces introductions se révèle dans certains milieux naturels (plus riches que les terres cultivées auxquelles sont destinées les semences brevetées) catastrophique.