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Commentaire de Attilax

sur Bertrand Cantat, retour au désir


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Attilax Attilax 8 octobre 2010 10:07

J’ai toujours été fan de Noir Désir, jusqu’à cette histoire, qui a divisé l’opinion. La mort violente donnée à sa maîtresse suivie de l’incroyable suicide de sa femme (il dormait à côté et c’est le gosse qui l’a trouvé, quand même !) me pose un problème quand à son intégrité réelle : s’il « vivait » sincèrement ce qu’il prône, ne se serait-il pas suicidé ? Car en vérité, cela aurait été la seule façon pour lui de se racheter et de devenir une véritable icône du rock, incontestable. Cela aurait mis un point final à cette histoire triste et sordide, aux antipodes de ses rêves d’idéaux et de sa parole moralisatrice qui parait un peu déplacée aujourd’hui. Car comment vivre après ça si l’on est vraiment un « pur », comme il l’a toujours prétendu ?
Cela dit, j’écoute toujours ND car je crois qu’il faut savoir séparer les œuvres de la vie de leurs créateurs. Devons-nous jeter Rousseau car il a vécu à l’inverse de sa philosophie ? Devons nous brocarder Céline car il était sauvagement antisémite ? Ce serait peut-être priver la littérature française de quelques uns de ses génies, non ?
Quand à Bertrand Cantat, quel que soit son talent, je n’aimerais vraiment pas être dans ses grolles aujourd’hui : il est désormais condamné à être traîné dans la boue pour le restant de ses jours pour avoir ignoblement tué directement et indirectement sa maîtresse et sa femme et ne pas en avoir tiré les conséquences... Pas de pardon, pas d’oubli, juste une immense tristesse.

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