L’Etat français va-t-il financer l’université islamique
Al-Azhar, au Caire, pour former les futurs imams de l’Hexagone ?
Plusieurs projets sont à l’étude au ministère des Affaires étrangères et
au ministère de l’Intérieur, ce qui fait peser de lourdes craintes sur
l’avenir de l’islam dans notre pays.
L’événement serait en
effet inouï et tragique. D’abord parce que la République - laïque ! -
offrirait à une puissance étrangère l’occasion d’assurer un enseignement
religieux à nos compatriotes. Ensuite parce qu’Al-Azhar est le théâtre
des passions religieuses dans le monde islamique. Si son mufti, nommé
par le président Moubarak, dénonce clairement le terrorisme et le
salafisme, le noyau théologique de l’institution est incarné par des
cheikhs sectaires. Or ce sont ceux-là qui auraient la haute main sur le
programme. Dans les années 70, l’envoi massif d’enseignants égyptiens en
Algérie avait favorisé la propagation de l’intégrisme...
Aujourd’hui,
selon les termes de l’un des modules examinés avec bienveillance par
Paris, les études des Français se dérouleraient... au Caire ! La
Grande-Bretagne, à travers l’université de Cambridge, serait également
partenaire. Logique, avec son modèle communautariste. Ce n’est pas
encore, espérons-le, celui de la France.
Mais cette affaire se
déroule sur la toile de fond d’autres compromissions. Hosni Moubarak
est coprésident avec Nicolas Sarkozy de l’Union pour la Méditerranée, ce
bateau ivre lancé à grands frais en 2008 par l’Elysée. Seulement, la
coque étant percée par tous les conflits de la région, l’UPM n’a jamais
pu naviguer. Que ne ferait-on pas pour camoufler le naufrage et
complaire aux désirs cairotes ! Même jeter le destin des musulmans de
France en pâture à l’obscurantisme !
C’est autrement plus grave que Sarko chez le Pape.