Ecartons d’emblée l’épouvantail criminel de « la pédophilie » : instrumentalisation d’enfants pré-pubères par un ou plusieurs adultes à des fins sexuelles pour lesquels les enfants sont traités comme des esclaves. Dans ce cas, avec la pédophilie, nous sommes du côté d’une certaine réalité, violente. Ici, nous parlons de « représentations », et en outre d’adolescents, des êtres post-pubères, qui sont plus proches des adultes que des enfants. Cette exposition montre des instants où des duos sont, ensemble, nus, dans le désir l’un de l’autre. Moins de 18 ans ? Il faut dire que, officiellement, ce genre de représentations est réservé aux adultes, même si - même si, via Internet, certains films, etc. Bref, une mairie me semble tout à fait avoir le droit de prendre ce genre de décision, sauf que, pour une mairie dite « de gauche », on voit mal où est sa pensée progressiste, deux, on peut toujours aller voir les oeuvres de Larry Clark avec des plus de 18 ans, surtout avec la publicité de la polémique, et on peut aussi ne pas y aller. Par contre, il serait plus intéressant de réfléchir au devenir-tabou de certaines oeuvres de représentation, ainsi qu’à la situation générale de la représentation photographique et artistique en France, notamment activement censurée sur Facebook (cf. notre « appel pour le respect des droits des usagers-créateurs », page communauté sur Facebook)