Il faudrait déjà remarquer que ce n’est pas vraiment la position de Robert Badinter qu’on peut discuter, mais celle de sa femme, puisque c’est elle qui milite réellement sur ce genre de sujet. On peut penser que Robert ne fait que transmettre le paensée de sa femme dans l’hémicycle.
Les positions de sa femmes sont fortement contestées au sein du mouvement féministe. Certains voient même en elle plutôt une anti féministe voire une masculiniste. De plus ses positions sur l’Islam sont souvent limites, assez proche de ce qu’on peut voir chez Riposte Laïque (les amis du bloc identitaire).
Partir de l’idée que la Burqa représente une offensive islamique, et que de plus cette offensive est d’ampleur et dangereuse, est plutôt un discours de la droite dure et au jour d’aujourd’hui improuvé. De plus si cela était avéré, cela voudrait dire qu’on aurait un réseau de financement, des relais médiatiques, etc ... Il me semble qu’en priorité ce serait ce réseau qu’il faudrait abattre plutôt que s’attaquer aux femmes elles mêmes qui ne sont pour la plupart sans doute que des victimes. D’autant plus, on peut s’attendre à ce que la répression sur sa partie visible de l’offensive (si elle existe) sans aucune action sur sa partie logistique ne fasse que la conforter.
Et dernier point, qu’il y ait une offensive ou non, la solution au problème n’est pas nécessairement la loi. En l’occurrence, cela a surtout pour effet de faire de la pub à ces gens alors qu’on n’est loin d’être sûrs que cette loi soit applicable. Les solutions qui fonctionnent mais qui sont beaucoup moins sexy pour l’opinion publique : un effort sur l’intégration, sur la mixité sociale, le dialogue, ...