Easy, cher Easy,

Faisons fi du yaourt et soyons sérieux comme la situation l’implique (bouh ! ) !

Je vous rejoins sur un certains nombre de points que vous abordez dans ce post. Cependant avant d’atteindre une forme de sagesse permettant de se situer là et uniquement, exactement, là, où l’on se trouve, et s’y sentir bien, il est vain de ne pas tenir compte de la nature humaine instinctive.
Aujourd’hui, chacun exprime enfin sa souffrance, parfois endurée depuis longtemps, en silence, presque avec abnégation. Comment voudriez-vous ne pas y rencontrer la rancoeur ?

La bile se vomit pour laisser la légèreté s’emparer de l’esprit. Rejeter cette infâme lourdeur n’est autre que le moyen d’accéder à une réflexion productive (dans son sens noble) et collective.

Pour en revenir au petit Nicolas, que je préfère nettement dans sa version « Goscinnyenne », je ne suis pas du tout d’accord avec ce que vous affirmez.
Si, certes, démocratiquement il fut élu à la majorité des votes, nous ne l’avons pas tous choisi. Je ne me sens en aucun cas représentée par l’accession au pouvoir de ce type , dont j’ai toujours pensé qu’il était dangereux et malsain.

Je crois comprendre que vous voulez dire qu’à force de caricaturer la caricature, elle devient tellement énorme qu’elle n’a plus la moindre crédibilité.
Soit ! Et pourtant lui-même n’est-il pas dans sa façon d’être, de parler, de se comporter, à l’image même de cette exagération doublée ?
Il ne s’agit pas simplement d’un individu qui a fait une et une seule bêtise, qui montée en épingle, devient un phénomène de foire dont tout le monde se moque, au point que l’on finit effectivement par en avoir presque pitié et ressentir de la compassion. Non, il est droit dans ses bottes trop grandes pour lui, persuadé qu’elles lui vont à la perfection et il s’est proposé à sauter les 7 lieues d’un seul coup d’un seul !
Et bien, il a en fait, reculer de 7 lieues, et il est le seul responsable de ceci puisqu’il a voulu en être le seul instigateur.
Je n’ai aucune compassion pour ce bonhomme, aucune !
Quant à ceux qui lui ont permis d’accéder à la magistrature suprême, je les crois tellement effondrés devant leur erreur, qu’ils n’osent même plus exprimer ce qu’ils ressentent sans doute comme de la honte.

Pour en revenir aux diverses références culturelles, littéraires, - et c’est là que je vous rejoins pleinement - il est toujours délicat de s’en remettre aux pensées des autres, aussi merveilleux furent-ils, car c’est alors que sa propre pensée ne s’exprime plus naturellement et que l’on risque de perdre le fil de ce que l’on est, profondément.

J’ajouterais simplement qu’avant d’arriver à cette espèce de tranquillité et d’assurance de l’esprit et du soi que représente la pensée propre d’une personne, il faut d’abord se débarrasser de toutes ces vilaines influences que l’on a subi durant tant de temps, enfermé dans un mode sociétal auquel on souhaitait appartenir, certain que c’était là, la clé, pour finalement réaliser un beau jour, que l’on est terriblement seul. Et que c’est cette solitude qui permet de s’unir aux autres.

Non, Easy, cher Easy, Nicolas Sarkozy ne me ressemble définitivement pas. Et tant mieux !