@ Ariane,
C’est chaud hein, de tenir un stand, de servir tous les clients qui déboulent en même temps. Et puis quand en plus on perd 100 lignes de réponse, bin Grrrrr. Moi ça m’arrive tout le temps et je me dis que c’est l’ Bon dieu qui l’a voulu pour que je la ferme et je n’insiste pas. (J’aime le Bon Dieu depuis que je l’ai découvert à travers « Louise » de Gérard Berliner)
Il semblerait que quand on a Firefox, on peut récupérer la page qu’on a perdue. Sinon, sur les claviers avec le touchpad, il faut le couper et utiliser la souris. Sinon, le moindre contact involontaire sur le touchpad peut valoir commande et c’est commle ça qu’on peut perdre du texte.
@ Salsabil,
« »« »« »« »« »C’est très largement aussi irresponsable (puisque c’est le terme à la mode, allons-y !) de laisser faire un système qui nous entraîne tous vers le bas ! « »« »« »«
Ca veut dire qu’on vote en confiance dans la constitution, qu’on vote pour placer un individu aux commandes pendant 5 ans, qu’on fait confiance au Parlement et à tous les autres édiles, tout ça étant frappé du sceau de la responsabilité mais que le jour où l’on n’a plus rien à becqueter, à brûler, on doit briser le cours du quinquennat.
Mah, en effet. Il y a une logique là dedans : Tant qu’on a de quoi tenir jusqu’à la fin du mandat, on a la responsabilité de patienter sagement mais si l’on crève de faim, on a le devoir de mordre tout ce qui bouge.
Oui. Le peuple, quand il casse tout, c’est parce qu’il n’en peut plus. C’est son devoir naturel de réagir, de tout renverser, la masse fait loi, la faim aussi.
Mais je croyais que sur ce site, sur ce topic, nous râlions entre gens qui peuvent encore patienter, pas entre affamés ou frigorifiés (oh la la, Salsabil, frigorifié je l’ai été pendant les 3 hivers précédents mais pour des raisons de monacat).
Question : si dans un peuple, une partie est affamée et se voit des raisons naturelles de mordre, ceux qui ont de quoi grignoter ont la responsabilité de s’associer à eux ou de jouer leur rôle depuis leur position plus confortable donc de patienter ?
La réponse n’est pas facile et tiraille la conscience.
J’aurais tendance à considérer que chacun doit jouer le rôle qui lui revient. Si le contexte fait de lui un misérable, l’individu doit se révolter, si le contexte ne le fait pas misérable, il doit patienter en honorant le contrat de confiance passé avec les institutions.
C’est là-dessus que se superpose la question de la solidarité universelle. Mon avis c’est que celui qui n’est pas dans la misère doit à la fois refuser de participer au coup d’Etat et se comporter de manière solidaire sur le plan matériel, alimentaire, avec les affamés. Ce qui aboutit aux situations paradoxales et romanesques qui se sont produites entre les classes différentes lors des grands basculements.
A priori, on clavarde ici entre gens qui ne sont pas le ventre vide et qui peuvent tenir jusqu’en 2012. Mais si pour certains ce n’est pas le cas, s’ils sont vraiment dans la misère, le mieux c’est qu’ils le disent, qu’ils disent aussi qu’ils veulent tout casser mais qu’ils comprennent bien que les autres ont plutôt le devoir, la responsabilité, de patienter sur le plan politique et de les aider directement et individuellement sur le plan matériel.
On ne peut pas liquider cette question sans évoquer la différence d’attitude à adopter selon qu’on est garçon ou qu’on est fille. La société étant surtout organisée autour de biduleries masculines ce n’est pas aux garçons qu’il revient de les discréditer ou alors ils se castrent. Les filles étant plus proches des fondamentaux immanents (nourriture, santé) c’est à elles qu’il revient de briser les icônes dès les premiers symptômes de misère et dans la mesure où elle serait imputable à ces icônes. Imaginons un peuple où les garçons trouvent coagulant de jeter des moutons dans un volcan. Si des enfants crèvent de faim, ce sont les femmes qui doivent les premières protester et demander que cesse ce gaspillage.
Il paraît que sous Akhénaton il y avait eu ce genre de gaspillage mais on ignore si ce sont des femmes qui y ont mis fin. Imaginons-nous sous Akhénaton. Comme le temple de la cité offre des tonnes de nourriture disposée sur des centaines d’autels en plein ciel, la nourriture restant pour les citoyens (et esclaves ?) est rare et chère. Dans une famille modeste, il y a un petit autel en plein ciel où quelques fruits et des gâteaux se dessèchent. Les parents, les enfants ont faim. Le père, sorte d’akhénaton à l’échelle de sa famille, tient à ce que le sacrifice au soleil soit respecté. La seule personne qui peut casser cette absurdité c’est la mère (peut-être aidée de ses propres parents).
De nos jours, des sacrifices réguliers de nourriture ou de vies à un volcan, à un King Kong, à un Minotaure, à un Aton, seraient très mal vus car nous semblant d’une époque superstitieuse. Mais regardez les yatchs, le WHY par exemple ou encore les gratte-ciel. Ils ne nous semblent pas trop incongrus, injustifiés, provocateurs ou délirants. Ils le sont pourtant. C’est aux femmes de nous le dire, à nous les garçons, mais elles n’en disent rien.
Si la situation est réellement critique dans certains foyers, c’est aux femmes, aux mères de renverser les rolexeries et croyanceries.
Tant que les femmes auront le privilège de donner naissance à des enfants, les garçons chercheront à inventer des lampes d’Aladin ou des tapis volants pour essayer de se rendre plus intéressants. Ca marche, mais au prix de quels gaspillages et aveuglements.
En fait, comme les garçons doivent se rendre plus fascinants que la vie sortie d’un utérus, leurs inventions piétinent forcément la vie basique.
Bien que le taux de natalité des Français soit plus élevé que chez les voisins, il est absolument bas et les Françaises perdent alors ce qui fait leur profonde spécificité de sexe pour emboîter le pas des hommes, ce pas qui conduit au temple, au concessionnaire, au volcan ou aux champs élyséens. Trop de femmes, même bien épilées, même bien rembourrées, jouent désormais aux jeux des garçons. Au sommet de l’Etat, se trouve une femme qui n’a aucun intérêt pour ce qu’il y a dans l’assiette des petis Français, qui aime fasciner.
En relevant l’étendard de Louise Michel, vous faites preuve de très grande féminité Salsabil. Mais votre combat est encore plus difficile qu’il y a un siècle.
Et puis vous vous retrouvez avec le problème qui s’était posé aux Amérindiens »Résisterons-nous mieux aux Blancs en refusant de parler leur langue ou en la parlant ?«
Vous avez une pensée de fille, une démarche de fille mais vous parlez la langue des garçons.
»« »« »« »« Non, ce n’est pas ainsi que l’humanité doit marcher, parce que ce n’est pas ainsi qu’elle évoluera. Car la richesse que nous avons entre nos mains, cette humanité et toutes ses capacités, mérite autrement mieux que cela ! »« »« »« »
A la veille d’un coup d’Etat profondément anti Ferrari, cette déclaration de foi n’est pas suffisamment claire. Il s’agit de renverser les garçonneries qui aspirent et gaspillent les ressources. Or votre déclamation, peut -être par souci de ne pas trop choquer, peut-être par souci d’être entendue et comprise, offre à n’importe quel garçon d’excellents biais pour présenter encore des machineries.
Vous citez le mot « évoluera » et c’est un mot qui excite les garçons sans servir la cause de l’utérus, de la procréation, de la mise au monde, de la naissance.
Evoluer, croissance, développement, richesse, innovation, création, fabrication, solution, tous ces mots, s’ils ne se rapportent pas précisément à l’enfant, sont les mots qui sous tendent les idées des garçons.
Vous citez aussi le mot « richesse entre nos mains » Voilà encore de quoi exciter les garçons car c’est avec leurs mains qu’ils font des trésors à défaut de pouvoir en faire avec leur ventre.
Et encore capacité...mérite...mieux...voilà encore trois mots très fertiles du garçonisme. Trois mots qu’une mère n’a pas besoin d’utiliser quand elle crée la vie entre ses jambes. D’ailleurs, qui donne naissance à un être vivant n’a pas besoin de parler.
Même le mot Humanité, qu’il désigne le groupe des humains ou qu’il désigne la compassion-solidarité, est encore un mot porteur du garçonisme puisqu’il est bourré de transcendances, de notions de dépassement de soi, d’idéal, etc.
Daniela Lumbroso écrit un livre et se retrouve à devoir le défendre devant Zemmour et Polac.
Que lui disent ces garçons ?
Que c’est du roman de gare, simplet.
Les garçons reconnus pour leur beau ramage sont très méprisants envers le langage simple des femmes, simple car comportant infiniment moins de transcendances.
Tant que vous serez séduites par nos poèmes et nos parfums, vous devrez supporter nos mongolfières, nos châteaux et nos Ferrari ; et vos enfants auront faim. Mais s’ils survivent, ils aimeront à leur tour les poèmes, les parfums et les colliers de perles.
Demain je vous dirai peut-être tout le contraire
La solitude, je n’ai pas dit que j’étais étonné que vous en parliez. J’ai plutôt dit que c’était un énorme sujet.
19/10 20:26 - Ariane Walter
@dear Amaury, Que c’est drôle ! Que vous m’avez fait rire ! Oui, il tremble bien (...)
18/10 20:32 - Salsabil
Cher Easy, Je prends le temps de répondre à votre long commentaire. Je vois que vous (...)
17/10 19:35 - kitamissa
ah bon...incarnation du mal ..rien que ça ? et dans quel sens ?
17/10 18:19 - Login
estimé ? Dans ce monde tout ce juge à l’aune de l’intérêt. L’estime (...)
17/10 17:43 - Ariane Walter
@ Login Je suis persuadée , comme vous le dites, que l’homme qui nous dirige appartient (...)
17/10 17:32 - Login
quand le Mal parle bien que doit-on faire ? Si ton ennemi est trop fort, attaques toi à sa (...)
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