Croa,

Le volatile de Wotan continue de planer... Que sait-il des mesurettes de 1968 ? Pas grand chose ... Ce qu’il appelle mesurettes s’est traduit par une augmentation du SMIG de plus de 25% par paliers dans des accords dits de Grenelle, lesquels n’ont pas grand’chose à voir avec l’entubage de l’environnement. à la Borloo et la Hulot.

 Ainsi le salaire minimum annuel qui stagnait à 4.300 € (euros de 2005) depuis 1960 atteint 6.000€ en 1970 soit une augmentation de 40% qui récupère l’inflation : du jamais vu dans notre pays où les salaires ignoraient tout d’une indexation sur le taux de celle-ci. Vous ne pouvez pas qualifier une telle rupture avec le passé de mesurette.

En l’espace de 2 ans les bas salaires font augmenter la masse salariale et les charges des entreprises dans des proportions jamais vues.

Il est donc faux, sur le plan social de claironner, que mai 1968 fut une défaite des travailleurs. Non ce fut une défaite des syndicats et des partis de gauche qui n’ont jamais pu canaliser le mouvement ouvrier et ne contrôlaient même plus leur propre base. A Charlety les participants déchiraient leurs cartes des partis et des syndicats. Ce fut aussi une défaite des meneurs des mouvements étudiants qui tentèrent à maintes reprises d’influencer les grèves et se firent virer des entreprises occupées quand ils s’y rendaient. Si ma mémoire ne me fait défaut ce fut le cas de Sauvageot, Gessmar et Cohn-Bendit quand ils allèrent à Flins pour proposer des actions communes aux grévistes et tenter de les récupérer.

La situation économique et les protections douanières étaient différentes de ce qu’elles sont aujourd’hui. La globalisation n’était pas à l’ordre du jour et l’union européenne avancait lentement sans le Royaume Uni. L’influence américaine était réduite au minimum et la France avait viré l’OTAN qui n’avait plus de base sur son territoire. Quant au chômage il était a peu près inexistant.

Comparer 1968 à 2010 est une douce méprise. Ne croasser donc pas avec mépris des travailleurs qui luttèrent jadis, ils étaient sans doute plus déterminés, plus résistants et mieux armés que vous. L’eau courante à tous les étages était un privilège des grandes agglomérations et le téléphone, d’usage bourgeois, nécéssitait en moyenne plus de 2 ans de patience pour être installé. L’automobile et la télévision n’avaient pas, tant s’en faut, envahi les foyers et la machine à laver était un tambour doté d’une manivelle. Les salariés bossaient 48 heures par semaine et les congés payés étaient encore de 3 semaines dans de nombreuses branches. En informatique, un immeuble cinq étages sur 400 m² pour traitement de cartes perforées n’avait même pas la capacité d’un PC actuel à 300 €.

Quant à vos plans et statégie pour atteindre votre objectif qui n’est même pas défini, exposez-le clairement au lieu d’ânnoner des généralités confuses. La mécanique c’est beau à voir quand ca roule bien, une gros bec aussi dur soit-il ne suffit pas pour y stocker un calendos.

Bon dimanche les oisillons !

Revenez nous voir quand les choses seront mûres vous pourrez alors nous seriner que vous avez tout fait et réussi.

Clin d’oeil à tous !